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13 août 2006 7 13 /08 /août /2006 18:28
Royan, du 15 juillet au 15 août 1966
 
Je me suis inscrit à l’École de Judo Jean Lemaître en septembre 1964 et j’ai été le premier élève de la section Aïkido Yoseikan ouverte officiellement à la rentrée de janvier 1965. Jean Lemaître et sa femme Christiane me parlaient souvent d’un stage à Marciac où ils avaient découvert Hiroo Mochizuki et l’Aïkido Yoseikan. Et puis ils me vantèrent les charmes du stage de Royan, le talent de Charles Sebban et l'incomparable virtuosité et la gentillesse du directeur technique du Judo, le maître Shozo Awazu. En 1966, je m'inscrivis donc à ce stage pour les deux périodes, du 15 juillet au 15 août et, pour faire bonne mesure, je choisis de pratiquer les deux disciplines, soit quatre heures de chacune par jour…
 
 
Hiroo MOCHIZUKI et Shozo AWAZU
 
Une sorte de petit village, moitié planches, moitié toile, avait été aménagé non loin du dojo, et je partageais un bungalow avec deux galopins de dix-huit ans, insatiables coureurs de jupons, Hubert et Claudius. Le directeur technique de l’Aïki était donc Charles Sebban assisté de son sémillant beau-fils, Michel Berreur et de M. Tavernier, dont j'ai oublié le prénom. Le style était statique et en force avec Charles Sebban, proche de la danse avec Michel Berreur qui en faisait peut-être un peu trop (Il préparait avec Daniel Breton un spectacle, « Les Samurai », qui allait leur valoir leur heure de gloire).
 
  
 
 
 
 
 
 
Je me confrontai à mes premières difficultés et découvris que j'avais beaucoup à apprendre, notamment la liste des saisies en japonais car à l’EJJL nous en étions encore à 1ère saisie, 2ème saisie comme au bon vieux temps du Judo Kawaishi... J'eus ma première émotion en servant de partenaire à Hiroo Mochizuki qui faisait une visite surprise et qui, à mon grand étonnement, ne me brisa pas le poignet, j'eus ma première joie en recevant le 2ème kyu, le 30 juillet, des mains de Charles Sebban... Et j'eus ma première déception quand, à la fin de la deuxième période, Jean Azéma, un des piliers de l’école, me refusa le 1er kyu. En effet, je croyais que tout était arrivé. J'avais servi de partenaire à un candidat au 1er dan qui se fit plus tard une place honorable dans le Kendo. Nous avions tous deux un style déjà souple et fluide, même si nous portions nos techniques sans concession. Notre démonstration avait été très applaudie, mon partenaire avait été reçu et je m’attribuais tout naturellement une bonne part du mérite. Jean Azéma me fit donc tomber de haut et, sans en avoir conscience, remit ma pendule à l'heure.
 
 
 
Cela ne m'empêchait pas de me livrer à des randoris intenses en Judo. L’Aïki avait la réputation d'être pratiqué par des vieillards grabataires et je tenais à montrer que ma ceinture verte de Judo valait quelque chose! J'eus ainsi le plaisir de tirer avec un petit gorille nippon, Hirofumi Matsuda, qui venait de conquérir le titre de champion du monde à Sao Polo. Ce fut un rêve! Il ne pratiquait en fait qu’une seule technique, Uchi Mata, une projection par lancement de la jambe à l’intérieur de la cuisse de l’adversaire, et toujours du côté gauche. En plus, il prévenait son adversaire au moment de la porter. Personne n’était capable de contrer. Mais moi, modeste débutant, j’eus droit à un récital et... je parvins à le conduire au sol grâce à un de ces Soto Maki Komi que j’affectionnais et qu’il consentit à subir.
     Hirofumi MATSUDA
 
C’était il y 40 ans. J’avais encore tant de choses à apprendre et toute une vie à parcourir !
 
Le Temple-sur-Lot, du 24 au 28 juillet 2006
 
Cette période a été marquée par un incident particulièrement étrange, l’arrivée clandestine au village sportif de Lembrun d’une naine de jardin québécoise, la Fée. Elle prétendait avoir été enlevée par un certain Martin-Gilles qui l’oblige à se faire photographier dans les lieux les plus insolites. Ce serait un adorateur d’Amélie Poulain… Une enquête est en cours.
En fait, après enquête, il semble qu'il s'agirait d'une simple fugue amoureuse en compagnie de l'individu sus-nommé qui serait peut-être ce personnage à la chevelure peroxydée surpris par un de nos photographes en compagnie de son papillon apprivoisé...  
ou ici avec son vrai visage de parrain de la bande du Shukaijo.
Tous les détails sur cette étrange affaire qui finit bien à cette adresse :
 
Lundi matin. 8 h. Il fait déjà chaud, à peu près 25° à l’ombre ! Le nombre de stagiaires présents est impressionnant. Une longue rangée de kyu occupe la longueur du grand tatami et, devant, un nombre équivalent de yudansha français, québécois, belges, polonais, tchèques, haut-savoyards… La ligne des Kodansha est tout aussi impressionnante avec Alain Roinel, André Tellier, votre serviteur, Gérard Clérin, Daniel Dubreuil, Daniel Bensimhon, Thierry Caralp, Jean-Pierre Hirschy et les responsables techniques des Pays-Bas (Robert Breedveld était déjà là en 1979), de la Belgique, de la Pologne, de la République Tchèque... Une centaine de stagiaires et ses plus anciens compagnons de route saluent not’ bon Maître rayonnant.
J’ai entrepris de rédiger un rapport de stage mais le compte-rendu des cours deviendra de plus en plus succinct au fil des jours. Effet de la fatigue… Il y a probablement des erreurs dans certaines descriptions, ou des oublis, Je suis demandeur de toutes suggestions de corrections.
Un stage aussi intense, avec tant de stagiaires, devrait déborder d’anecdotes. Je laisse le soin à ceux qui les ont vécues de les narrer. Je rappellerai pour mémoire la nuit agitée du jeudi 27 juillet où les orages se déchaînèrent, transformant les terrains de camping en marécages et les tentes en piscines. Il n’y eut heureusement aucune blessure à déplorer et les dégâts matériels semblent sans conséquences. Vendredi soir, un barbecue géant a mis fin au séjour au village des sports de Lembrun. Place à la nostalgie et aux notes à mettre en forme.
 
 Alain Roinel, Alain Floquet, André Tellier
LeTemple-sur-Lot , 28 juillet 2006
 
 
 
 

 

 

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