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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 13:39

Courbatures. Cuisses en papier mâché... Qu’est-ce qui conduit ainsi un vieux Kodansha, censément sage, raisonnable et plein de modération, à subir un lendemain qui déchante ?

Qui déchante ? Et si c’était plutôt la sensation d’être toujours vivant, toujours dans le coup, toujours en mesure de tout donner du meilleur de soi.

Il est des cours marquants, qu’on se rappelle, qui balisent une carrière. Celui du 2 avril est de ceux qui, à l’orée de mon hiver, me donnent envie d’être encore et toujours sur la brèche. Il sera peut-être, pour ceux qui cherchent une Voie dans leur printemps de budoka, la sensation d‘avoir puisé à la source d’une énergie inépuisable et d’avoir flirté avec le mouvement.

Qu’est-ce qui fait la réussite d’un cours ? Qu’est-ce qui fait que l’acte d’enseigner quelques techniques somme toutes très simples devienne une sorte de fête débridée où chacun donne tout ce qu’il peut donner ?

En théorie, ça requiert une bonne préparation, un thème cohérent, la parfaite maîtrise des notions présentées, bien adaptées au groupe plutôt nombreux, 25, 30, 40 élèves de niveau homogène...

Si je crois bien posséder mon programme, je n’avais en fait pour public, ce soir-là, que 14 fidèles adeptes, du grand débutant au 4ème dan chevronné... Et mon humeur était sombre, en harmonie avec le climat ambiant, cette grisaille qui nous écrase depuis des jours et des mois.

J’avais programmé le Tambo no Kata, pour conclure le cours du mois dernier. Après de longues réflexions, il m’est apparu que je commettais une erreur. Il vaut mieux présenter le Tambo avant le Tanto. La sensation de coupe est difficile, il est plus facile de porter un coup pour faire mal que de couper avec l’intention de tuer... Le Tambo se prête à des activités ludiques, on peut jouer avec un bout de bois, pas avec une lame tranchante.

La première attaque du Tambo no Kata est Tsuki Jodan, un coup de pointe au visage. Entrée Irimi, contrôle de l’attaque avec Shinogi. L’application la plus évidente qui découle de cette entrée est Yuki Chigae suivi d’une immobilisation, il faut toujours désarmer l’adversaire. La position du bras immobilisé après avoir subi Yuki Chigae est caractéristique avec sa courbure et la position de la main, paume vers l’avant.

Cours classique, sans surprise jusqu’à ce qu’un Yudansha, récemment promu, m’agace avec une question importune. Il me demande si j’ai bien fait un pas latéral avant de passer la tête sous le bras de Uke... Qu’est-ce que j’en sais ? Est-ce que je lui en pose, moi, des questions ? Uke m’a porté une attaque, je lui ai répondu, je me suis laissé porter par un mouvement avec une intention, celle de démontrer Yuki Chigae. Je rappelle toujours à mes élèves qu’il existe les canons du Kata et l’opportunité de l’application. Le Kata est intemporel, formel, l’application se fait en fonction de paramètres toujours variables, réactions, sensations, détermination...

Bref, j’étais agacé, j’ai laissé tomber ma tenue d’ancien (c’est comme ça qu’on appelle les vieux, ceux qui ont passé le cap des 65 balais, quand on est politiquement correct, chez Les Précieuses Ridicules) et j’ai senti l’adrénaline me monter jusqu’aux narines...

Je regrette toujours d’éprouver de l’agacement, je préfère convaincre, plier les gros bras, vriller les gros poignets, faire voler les grands costauds et séduire grâce à un cours bien enlevé. Un cours est aussi un spectacle, un enseignant est aussi un comédien, un comédien est aussi un séducteur et un... cabot.

Les éléments se sont assemblés, le public a adhéré, nous avons tous abondamment sué. Les 200 m2 de tatami ont été pleinement occupés par les pratiquants, ils étaient devenus 30, 40, 50 travaillant à un rythme intense, soutenu... À la fin du cours, les visages tirés de fatigue, dégoulinant de sueur, affichaient un sourire ravi après 2 h 30 passées à dérouler le Tambo no Kata...

Au Québec, quand les élèves sont satisfaits du cours, ils applaudissent. Les Normands, plus réservés, plus introvertis, viennent murmurer un timide merci. Et le prof rentre chez lui bien fatigué mais gonflé d’émotion et de bonheur.

Tout ce que je décris n’est pas très loin d’une classique chronique pédagogique. Je relate une simple expérience et elle est reconductible.

 

Déroulement du cours :

 

Défense contre Tambo

-          déroulement d’esquives et ripostes sur Tambo no Kata : les 2 partenaires sont en Hidari Kamae

-          Tsuki Jodan -> Irimi (application théorique)

-          Tsuki Jodan -> Irimi Yuki Chigae immobilisation

-          Tsuki Jodan -> recul du pied gauche -> Shomen Uchi -> Irimi Robuse immobilisation (théorie de l’immobilisation : point fixe sur le coude)

-          Tsuki Jodan -> recul du pied gauche -> Shomen Uchi -> Hiraki Ashi à droite ->  Omote Yokomen Uchi -> O Irimi Mae Hiki Otoshi

-          Tsuki Jodan -> recul du pied gauche -> Shomen Uchi -> Hiraki Ashi à droite ->  Omote Yokomen Uchi -> O Irimi Mae Hiki Otoshi -> Ura Yokomen Uchi -> Irimi Ura Ude Nage

-          Tsuki Jodan -> recul du pied gauche -> Shomen Uchi -> Hiraki Ashi à droite ->  Omote Yokomen Uchi -> O Irimi Mae Hiki Otoshi -> Ura Yokomen Uchi -> Irimi Ura Ude Nage -> Omote Do Uchi -> O Irimi Kataha Otoshi

-          Tsuki Jodan -> recul du pied gauche -> Shomen Uchi -> Hiraki Ashi à droite ->  Omote Yokomen Uchi -> O Irimi Mae Hiki Otoshi -> Ura Yokomen Uchi -> Irimi Ura Ude Nage -> Omote Do Uchi -> O Irimi Kataha Otoshi -> Gyaku Do Uchi -> O Irimi Neji Kote Gaeshi

-          Tsuki Jodan -> recul du pied gauche -> Shomen Uchi -> Hiraki Ashi à droite ->  Omote Yokomen Uchi -> O Irimi Mae Hiki Otoshi -> Ura Yokomen Uchi -> O Irimi Ura Ude Nage -> Omote Do Uchi -> O Irimi Kataha Otoshi -> Gyaku Do Uchi -> O Irimi Neji Kote Gaeshi -> Omote  Sune Uchi -> recul du pied gauche, O Irimi Ura Kataha

-          Tsuki Jodan -> recul du pied gauche -> Shomen Uchi -> Hiraki Ashi à droite ->  Omote Yokomen Uchi -> O Irimi Mae Hiki Otoshi -> Ura Yokomen Uchi -> O Irimi Ura Ude Nage -> Omote Do Uchi -> O Irimi Kataha Otoshi -> Gyaku Do Uchi -> O Irimi Neji Kote Gaeshi-> Omote  Sune Uchi -> recul du pied gauche, O Irimi Ura Kataha  -> Gyaku Sune Uchi -> recul du pied droit, Irimi Ashi Tori Oshi Taoshi

-          Tsuki Jodan -> recul du pied gauche -> Shomen Uchi -> Hiraki Ashi à droite ->  Omote Yokomen Uchi -> O Irimi Mae Hiki Otoshi -> Ura Yokomen Uchi -> O Irimi  Ura Ude Nage -> Omote Do Uchi -> O Irimi Kataha Otoshi -> Gyaku Do Uchi -> O Irimi Neji Kote Gaeshi -> Omote  Sune Uchi -> recul du pied gauche, O Irimi Ura Kataha -> Gyaku Sune Uchi -> recul du pied droit, Irimi Ashi Tori Oshi Taoshi -> Tsuki Chudan -> Irimi Uchi Mata Gaeshi

 

-          Ouf ! Il aurait été bien de conclure avec un Randori sur le thème du Tambo no Kata mais il était tard et j’ai 3/4 d’heure de route avant de retrouver mon doux logis. Et puis il est devenu rituel de boire un p’tit coup et de grignoter quelques friandises après le cours, on ne va pas se quitter comme des voleurs ! On fera le cours complet à Lachute... pour ceux qui savent...

 

J’ai détaillé les points clés de chaque phase dans une fiche intitulée « défense contre Tambo ». Il est possible de poser sur cette trame n’importe quelle technique du moment qu’elle corresponde à la forme d’entrée, par l’intérieur ou par l’extérieur. A priori, je choisis toujours des techniques de base puisque le thème de mon projet est élaboré sur les « fondamentaux ». Je me suis fait un cadeau, une technique plus complexe pour finir, Uchi Mata Gaeshi (et non pas Te Uchi Mata Gaeshi) qui me paraît la plus belle d’entre toutes et aussi la plus exigeante au niveau synchronisation, placement, détermination. Vraiment, une belle technique et un beau cadeau.

 

 

 

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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 13:12

Série 6 : Les armes (Bokken)

Les katas ne servent à rien s’il n’y a pas la sensation d’utiliser une arme qui coupe.

Un bon pratiquant de sabre ignorant tout des katas anéantirait en une seconde quelqu’un qui connaîtrait tous les katas mais n’aurait pas travaillé le fond, le sens de la coupe (citation dont j’ai oublié l’auteur...).

 

Ken no Kata

 

UKE DACHI

KIRI KOMI

Avance -> Tsuki

Recule -> Inno Kamae

Migi Jodan no Kamae

Shomen Uchi

contrôle Shomen Uchi -> ouverture Yokomen Uchi

Yokomen Uchi droite

contrôle Yokomen Uchi -> ouverture Yokomen Uchi

Yokomen Uchi gauche

contrôle Yokomen Uchi -> ouverture Do Uchi

Do Uchi droite

contrôle Do Uchi -> ouverture Do Uchi

Do Uchi gauche

contrôle Do -> Seigan

Kote Age (O Gasumi)

contrôle -> Kote Uchi

 

Seigan

 

Shiho Giri Shiho Nage

L’étude de ce kata permet d’éviter une erreur répandue dans la pratique de Shiho Nage.

Shiho Giri signifie « couper dans toutes les directions » et Shiho Nage signifie donc « projeter dans toutes les directions ». Le maître présente une classification théorique des différentes formes d’entrée de Shiho Nage :

-          Shiho Nage Irimi

-          Shiho Nage Tenkan ou Soto

-          Shiho Nage Omote

et leurs combinaisons.

Les formes de Shiho Nage sont appliquées sur Ryote Ippo Dori. Pour terminer la séance, Shiho Nage est appliqué sur 2 adversaires saisissant simultanément en Ryote Ippo Dori.

 

UKE DACHI

KIRI KOMI

cérémonial

In no Kamae

Waki no Kamae -> Yokomen Uchi à droite

contrôle  Yokomen Uchi -> Do Uchi -> avance pied gauche

Contrôle Do Uchi main gauche sur le dos du sabre, vers la pointe -> avance pied gauche

rotation -> Shomen Uchi

O Irimi avec le bokken en protection dans le dos

Seigan

 

Itsutsu no Tachi

Étude des bases (gardes, attaques) dans le premier kata de Katori Shinto Ryu

 

Jeu d’esquives sur 2 attaques successives :

-          Shomen Uchi : esquive avec Hiraki Ashi

-          Do Uchi : esquive Nagashi en écartant la lame avec la main intérieure

-          riposte avec Irimi -> Mukae Daoshi, Kote Gaeshi, Tenbin Nage (blocage des 2 bras)

Même série d’attaques mais anticipation de la 2ème :

-          Shomen Uchi : esquive avec Hiraki Ashi

-          Do Uchi : Tori entre à l’intérieur en portant un atémi à l’abdomen

-          contrôle à 2 mains du bras qui subit Shiho Nage

-          contrôle à 2 mains du poignet qui subit Yuki Chigae

 



 

 

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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 12:23
Ce n’est pas une erreur ni une coquille, j’ai bien placé la série 7 après la série 5. Après avoir longuement hésité, j’ai préféré aborder l’étude des armes par le Tanto et son corollaire, le Tambo. Viendront ensuite le Hambo et le Bo. En fin de cycle prendra place le Bokken.
Diverses motivations justifient ces choix. L’étude de l’Aïkibudo s’effectue nécessairement selon une multitude de points de vue et chaque point de vue apporte évidemment une perception différente. Il n’y a pas de meilleur point de vue ni de vrai point de vue, il n’y a que des points de vue.
Point de vue pratique. Ce que j’apprends sur le tatami est directement utile. Je suis le même dans le dojo et dans la vie réelle. L’Aïkibudo m’aide à polir et à affiner mes relations. Il me rend plus apte à m’adapter à une situation inhabituelle et à réagir efficacement dans une situation d’agression. Dans l’éventualité d’une situation extrême, il est bien rare qu’un agresseur se munisse d’un Katana... Couteau, objet contondant sont les armes les plus fréquentes. Sur le tatami, Tanto et Tambo permettent d’affiner les sensations de distance (en la relativisant) et de danger (en ajoutant la peur de prendre un coup... sans grand danger !).
Point de vue personnel. Manipuler un Bokken ne me réjouit pas. Je me sens à l’aise avec une canne, un bâton de marche. Il coule peut-être dans mes veines un sang hérité de celui d’ancêtres compagnons du Tour de France ? J’ai peut-être été très influencé dans mon enfance par Robin des Bois, encore qu’il manipulât plus le Bo que le Hambo mais je préfère ce dernier, plus pratique. Tanto, Tambo, Hambo autorisent une approche ludique qui n’est pas à négliger.
Point de vue Traditionnel. L’Aïkibudo est un Art Martial japonais. Ses racines plongent au plus profond de la Tradition du Budo. Le Katana est le fleuron de cette Tradition, il représente son aspect le plus noble, le plus héroïque, le plus mythique. Il est parfait dans sa forme, dans sa matière. L’artisan qui l’a réalisé l’a imprégné du meilleur de son talent, de sa spiritualité. Son utilisation, et celle de son image, le Bokken, induit un grand respect et nous fait plonger au cœur de la Tradition, le Katori Shinto Ryu, en ce qui nous concerne. À l’autre extrémité de cette Tradition, le Bo est l’arme du moine guerrier, autre arme mythique d’un personnage mythique.
Tout ça ? Oui, tout ça. Et cette longue réflexion m’a amené à concevoir pour cette soirée un cours particulièrement épuré, allégé, de ceux qui font craindre à l’enseignant de ne pas avoir donné leur compte aux élèves et qui permet aux élèves de prendre le temps d’affiner leurs connaissances et leurs sensations.
 
Points abordés :
Uke : sensation de couper et non de frapper, recherche de la faiblesse technique de Tori qui permet de s’échapper ou de continuer à attaquer
Tori : détermination dans l’entrée, neutralisation du danger, continuité dans l’action de déséquilibre et de contrôle, immobilisation, qui permet de désarmer, sans s’immobiliser soi-même.
 
Shomen Uchi -> Irimi Kote Gaeshi
Shomen Uchi -> Hiki -> Omote Yokomen Uchi -> O Irimi (atémi au visage) Shiho Nage
Shomen Uchi -> Hiki -> Omote Yokomen Uchi -> O Irimi -> Ura Yokomen Uchi -> Irimi (décision de l’entrée, précision du contrôle du coude et du poignet avant de saisir, verrouillage de l’épaule à un point fixe de l’espace avant d’amener au sol) Robuse
Shomen Uchi -> Hiki -> Omote Yokomen Uchi -> O Irimi -> Ura Yokomen Uchi -> Nagashi -> Tsuki Chudan -> Irimi (contrôle sous le bras, armlock provoquant un grand déplacement) Yuki Chigae
Chaque immobilisation est détaillée avec minutie : elle doit être effective, sans complaisance.
La place disponible autorise un Randori avec immobilisation.

 
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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 12:18
Série 7 : les armes
Tanto et Tambo, les immobilisations : les armes introduisent une autre dimension : la modification de la distance à laquelle s’ajoute la notion de danger. Chaque arme a sa spécificité : le Tanto a pour fonction de couper, le Tambo sert à frapper, on n’utilise pas un Tanto comme un Tambo, la maîtrise des Katas simplifiés et de leurs corollaires devrait être une évidence et échapper à la simple gesticulation.
 
Katas simplifiés (Couper et frapper)
-          Tanto no Kata
-          Tambo no Kata
 
Défense à mains nues contre Tanto (immobiliser et désarmer)
-          déroulement d’esquives et ripostes sur Tanto no Kata
-          Shomen Uchi Kote Gaeshi
-          Omote Yokomen Uchi Shiho Nage
-          Ura Yokomen Uchi Robuse
-          Tsuki Chudan Yuki Chigae
-          Application sous forme Randori
 
Défense contre Tambo
-          déroulement en Kumitachi
-          déroulement d’esquives et ripostes sur Tambo no Kata
-          Tsuki Jodan Yuki Chigae
-          Shomen Uchi Robuse
-          Omote Yokomen Uchi Mae Hiki Otoshi
-          Ura Yokomen Uchi Robuse
-          Omote Do Uchi Kataha Otoshi
-          Gyaku Do Uchi Neji Kote Gaeshi
-          Omote Sune Uchi Ura Kataha
-          Gyaku Sune Uchi Ashi Tori Oshi Taoshi
-          Tsuki Chudan Te Uchi Mata Gaeshi
 
Défense avec Tambo contre Tanto
·         travaillés en enchaînements
·         modification de la tenue du Tambo en fonction de la hauteur de l’attaque
·         utilisation de l’impact pour plier le bras de Uke
 
-          Tsuki Chudan Kote Gaeshi
-          Tsuki Chudan Tenbin Nage
-          Omote Yokomen Uchi Ura Mae Tobu Nage
-          Tsuki Chudan Kataha Otoshi
-          Tambo tenu avec la main homologue à l’attaque
-          Tambo tenu avec la main opposée à l’attaque
-          Ura Yokomen Uchi Ude Jime
 
Buki Dori Randori
 
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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 15:41
Dans le monde où je suis né, on ne se tutoyait pas spontanément. On ne montrait pas ses sentiments. Un garçon ne pleurait pas et appelait toujours un autre garçon par son nom, jamais par son prénom, « comme les filles ».
C’était une sorte d’aristocratie, aujourd’hui disparue, celle des ouvriers des vallées industrialisées au XVIIIème siècle. Les grandes forêts qui bordent ces vallées ont fourni l’énergie des fours des verreries et la rivière a fait tourner les machines des scieries et des mouleries. Ces populations, aux conditions de vie souvent misérables, avaient totalement perdu toute trace de leurs racines rurales tout en n’ayant aucun point commun avec les populations urbaines.
Le monde a bien changé, le niveau de vie s’est élevé, l’agressivité, toujours présente, s’est larvée, les relations se sont polies, les garçons se sont mis à s’appeler par leur prénom, comme les filles, et même à s’embrasser, comme les filles..., et les étrangers se sont tutoyés dès leur première rencontre.
J’ai rencontré mon ami Georges en 1965. Nous avons sympathisé mais nous nous sommes vouvoyés. Sa culture, là-bas, ne différait de la mienne que par l’abondance du soleil.
Mon ami René s’est immiscé dans notre existence en 1973. Il a une culture urbaine. Il tutoie. Il nous a tutoyés, Georges et moi, qui avons continué à nous vouvoyer tout en le tutoyant... Nous avons attendu de nombreuses années avant de pouvoir abattre cette barrière ridicule.
Sur le tatami, mes premiers élèves m’ont vouvoyé. Certains continuent, d’ailleurs, depuis près de 40 ans. J’avais tendance à en tutoyer certains, par sympathie, comme on tutoie ses élèves, dans une classe, mais ils continuaient à me vouvoyer.
Puis, dans les années quatre-vingt, est arrivée une nouvelle génération, des étudiants, à l’aise partout, toujours à tu et à toi, et qui, au premier contact, m’ont appelé par mon prénom et m’ont tutoyé comme si on avait crapahuté ensemble dans les djebels. Ça m’a quelque peu défrisé... et mes réactions n’ont pas toujours été très tendres.
J’ai fini par me laisser gagner par cette américanisation des relations. Encore que, quoi qu’on imagine peut-être de ce côté-ci de la grande mare aux canards, nos amis Québécois pratiquent le vous respectueux.
Une autre caractéristique de ma culture est de n’avoir pas d’ennemis. Si quelqu’un se comporte de façon néfaste dans mon univers, je l’en efface. Il n’existe plus et ne peut plus nuire. À moins qu’il ne persiste dans ses tentatives de nuisance auquel cas mes réactions peuvent être aussi radicales qu’un Kesa Giri proprement appliqué. Il est des mots aussi tranchants qu’une bonne lame de Katana...
Ma longue carrière dans le monde des Arts Martiaux a été ponctuée de rencontres hostiles, balisée de difficiles périodes de combats contre une administration parfois coercitive. Construire une région, participer activement à la création du Cera pour protéger notre enseignement et s’extraire du joug d’une fédération toute puissante, imposer notre bel Art Martial, tout cela ne s’est pas fait sans heurts, sans riposte à des menaces ou à des tentatives de déstabilisation. Notre histoire, mon histoire, fourmille d’anecdotes drôles à raconter maintenant que le temps a filtré leurs aspérités et que la mémoire les a enjolivées...
L’autre soir, à Caudebec, au restaurant où nous nous étions retrouvés après le cours, je n’ai pas manqué d’en raconter, d’anciennes avec mon ami Alain quand nous avons conquis notre indépendance bataille après bataille et de plus récentes, quand Xavier est devenu mon élève et qu’il s’est trouvé confronté à une forme d’ostracisme particulièrement odieux et stupide.
À chaque fois, des « adversaires » en ont pâti et puisque, pour les besoins de la narration, ils existent toujours dans ma mémoire, je revis en bon conteur les émotions que j’ai éprouvées à ce moment-là et ce n’était pas de la tendresse !
« Vous n’avez donc que des ennemis ? » me demande soudain mon voisin de table avec un petit sourire en coin...
Ennemis ?
Dans le monde où je suis né...
 
ennemi.jpg

 
Ma culture, mon histoire font que je n’entretiens que des relations harmonieuses, certaines justifient le qualificatif d’amicales et quelques unes ont débouché sur l’amitié. S’il le faut, je pratique le Tai Sabaki parce que je n’éprouve plus le besoin de vaincre et que c’est peine perdue de tenter de convaincre.

 
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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 15:33
Il y avait bien trois ans que je n’avais pas mis les pieds sur le tatami de Caudebec en Caux. Je m’y étais rendu d’innombrables fois depuis ma première rencontre avec Alain Gallais en 1969. Stages, cours impromptus, démonstrations, j’ai souvent parcouru les 50 km de boucles de la Seine entre Saint Léger du Bourg Denis et Caudebec, puis, plus récemment, la traversée du pays de Caux, depuis mon ermitage de Saint Hellier...
Ce cours du 28 février a permis de faire se rencontrer des élèves de 3 clubs, Caudebec en Caux, notre hôte, Saint Léger du Bourg Denis, où j’officie une fois par mois, et Trouville, le petit dernier.
J’ai repris le thème du dernier cours, donné à Saint Léger du Bourg Denis il y a 3 semaines : retrouver le Wa no Seishin dans la technique, retrouver la technique dans le Wa no Seishin, en partant d’un geste simple, le dégagement sur Jyunte Dori.
Il faut bien sûr revenir aux principes de base : garde, distance, intention. Qu’est-ce que j’entends par intention ? Si j’attaque, c’est avec l’intention d’attaquer, tout simplement. Quand je saisis le poignet de mon adversaire, c’est pour l’immobiliser et, peut-être, lui porter un atémi de la main libre, un coup de tête, un coup de pied... Cette intention se manifeste dans la posture, dans l’attitude, dans la tonicité de la saisie.
C’est Tori qui se dégage, ce n’est pas Uke qui ouvre les doigts par complaisance. De la même façon, Uke ne chute pas pour faire plaisir à son partenaire mais parce qu’il ne peut pas faire autrement si l’entrée est franche et la technique portée avec détermination.
Je ne connais rien de plus désagréable, de plus frustrant, au cours d’une démonstration, qu’un partenaire qui anticipe ce qu’il va subir. Uke a l’intention d’attaquer, pas de subir une projection. Quand je me retrouve dans cette situation, je ne résiste pas au plaisir d’infliger une bonne baffe... mais je dis toujours : « Pardon ! »
Ce groupe d’élèves, des Yudansha pour moitié, quand même, était très agréable, comme d’habitude. Attentifs, accrocheurs, à l’écoute des conseils qu’ils n’osent pas toujours demander. Ils subissent mes remarques réitérées sur la garde, la distance, la sincérité de la saisie, la réalité d’un combat qui dure le temps de l’exécution de la technique – ne parlons pas encore de mouvement à ce niveau – avec beaucoup d’attention et s’efforcent de les mettre en application.
Une autre étape est celle où on reçoit un enseignement sans être surpris, voire déstabilisé quand le professeur propose des entrées, des enchaînements ne correspondant pas à ce qu’on a l’habitude de pratiquer. Ce qu’enseigne aussi l’Aïkibudo, c’est l’aptitude à s’adapter, à savoir réagir quelle que soit la situation, à entrer dans le mouvement quelle qu’ait été sa propre réaction et celle de l’attaquant: la technique qui se présente à la fin du mouvement n’est pas forcément celle qu’on avait désiré porter. L’intention, c’est d’aller jusqu’au bout de l’action, pas de porter nécessairement Kote Gaeshi, Shiho Nage ou quoi que ce soit d’autre. Quelque chose se produit, tout simplement. Sommes-nous auteur ou instrument ? Un peu des deux, probablement.
 
caudebec.jpg



 
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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 11:37
Le fil conducteur de ce cours est d’amener les élèves à percevoir la sensation du Wa no Seishin au sein de techniques bien adaptées. Ensuite, la pratique de quelques Wa no Seishin doit faire comprendre qu’il ne s’agit pas d’une simple chorégraphie ou d’un jeu agréable entre deux ou plusieurs partenaires mais de l’utilisation spontanée et fluide des grands principes fondamentaux, notamment l’intention et la détermination.
J’insiste sur la notion d’intention parce c’est ce qui semble le plus manquer aux jeunes pratiquants. Qu’il s’agisse de saisies ou d’atémis, les attaques ne sont portées qu’en apparence, sans l’intention de toucher, voire de blesser qui devrait être l’intention par définition. Sans intention, il n’y a que gesticulation.
Le rôle de Uke est donc essentiel car ce n’est qu’au travers de cette intention que Tori peut faire preuve de détermination.
Ces points théoriques, qui portent sur des considérations pragmatiques, peuvent paraître totalement abstraits sinon ésotériques tant que les bases ne sont pas acquises. Te Hodoki, Tai Sabaki, sensation et sens de la distance. À revoir et à répéter sans cesse comme n’importe quel musicien répète quotidiennement ses gammes et ses arpèges, même quand il peut être qualifié de virtuose.
En bref, ce cours a pu sembler difficile au public en présence, les entrées ne leur paraissant pas conventionnelles (et encore moins convenues !). J’ai pu toutefois aborder l’ensemble de l’approche technique, il restera à voir la partie spécifiquement Wa no Seishin.
Peut-être que c’est ma vision trop réaliste (intention, détermination, esprit de décision, j’insiste lourdement) du Wa no Seishin et du concept de mouvement qui rendent leur appréhension difficile. Je vais y réfléchir...

 
 
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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 11:29
Mercredi 6 février 2008
 
Série 5 : Wa no Seishin (la capacité d’adaptation se révèle dans le Randori Wa no Seishin, on ne porte pas une technique parce qu’on veut la porter mais parce que c’est celle qui se présente suite à un enchaînement d’interactions…)
-          formes théoriques
-          application en canalisation
-          le Wa no Seishin dans la technique
Points à travailler : la notion de rythme, la continuité dans le déséquilibre (dynamique du mouvement), une faute courante est la rupture dans le mouvement et la technique est portée à l’arrêt (risque d’action brutale pour obliger Uke à chuter)
 
Recommander à Uke :
-          Avoir l’intention d’attaquer
-          Guetter l’opportunité de Kaeshi Waza (ce n’est pas systématique – attention au blocage – il s’agit de signaler à Tori une faiblesse dans son mouvement)
-          Ne chuter que s’il y a un déséquilibre évident
 
Recommander à Tori :
-          La continuité dans l’action du déséquilibre
-          La fluidité (être souple et fort : détermination dans l’exécution du mouvement, il n’y a évidemment rien à voir avec la mollesse)
-          La détermination : entrer dans le mouvement comme si sa vie en dépendait
 
Jyunte Dori
Esquive O Irimi intérieure, la main en crochet par en dessous. Cette main remonte ensuite dans l’axe du corps.
-          Ura Mukae Daoshi
-          Do Gaeshi avec encerclement des bras et de la taille de Uke contre la cuisse avant
-          Kote Gaeshi : la main intérieure se pose sur les doigts puis la main extérieure contrôle le poignet.
-          Kannuki Hikitate : contrôle du bras de Uke au niveau de son épaule, le main du bras qui enroule consolide la clé en saisissant son revers
-          Tori relâche la clé, Uke tente de riposter avec un atémi au visage, Tori enchaîne avec Ude Garami (Kaeshi Waza en enchaînement)
 
Dosokute Dori
-          main dirigée vers le bas
-          entrée directe (comme Hachi Mawashi)
-          Nagashi pied avant puis pied arrière (comme Kata Guruma)
-          main dirigée vers le haut
-          entrée Irimi par l’intérieur
-          laisser saisir avant de monter l’avant-bras verticalement (phase d’entrée)
Pivoter en synchronisant le mouvement circulaire* de la main qui peut reprendre le poignet de Uke pour amener le Wa No Seishin
·         * ce mouvement circulaire se fait dans un plan vertical
·         accélération du mouvement dans la phase descendante pour fixer le déséquilibre de Uke
·         le Wa no Seishin s’obtient en prolongeant vers l’avant la phase descendante
-          mouvements issus de cette sensation :
·         Mukae Daoshi : c’est l’aboutissement logique du mouvement circulaire dans sa phase ascendante
·         Neji Kote Gaeshi : Tori s’efface légèrement de façon à exercer son action circulaire sur le poignet de Uke (action très fluide, la torsion n’a pas besoin d’être violente pour entraîner la projection de Uke, action plus modérée en Hiji Gaeshi)
·         Ashi Tori Sukui Taoshi :
§         Tori accompagne le bras de Uke et, dans la phase ascendante, entre au contact du corps de Uke pour se placer en position d’action sur sa jambe
§         Tori enferme le bras de Uke avec son bras libre et porte une action « globale » sur son corps et sa jambe
·         Ude Garami : c’est en quelque sorte une combinaison des 2 actions précédentes.
§         Entrer largement le bras intérieur (coude vers le visage de Uke pour fixer son déséquilibre sur l’arrière)
§         Ne reprendre le poignet de Uke que lorsqu’il est placé en position de déséquilibre définitif
§         Accompagner la phase finale d’une rotation du bassin (variantes genou au sol ou Koshi Waza)
 
Ryote Ippo Dori
-          Nagashi suivi de Irimi : projection en continuité de la trajectoire de Uke
-          Nagashi suivi de Hiraki Ashi : projection en renversement de la trajectoire de Uke
 
Ryote Dori
-          forme Oshi Kaeshi
-          Irimi : renvoyer Uke (comme Ushiro Hiki Otoshi)
-          Nagashi : entraîner Uke dans le prolongement de sa trajectoire
-          O Irimi : entraîner Uke
-          O Irimi : renvoyer Uke
 
-          contrôle des poignets par l’intérieur
-          Irimi : renvoyer Uke
-          Nagashi : entraîner Uke
-          O Irimi : renvoyer Uke latéralement
-          O Irimi : renvoyer Uke en le faisant passer derrière soi
 
Muna Dori
- Nagashi extérieur suivi de Nagashi intérieur avec contrôle du revers de la main extérieure, projection avec l’action du bras intérieur sur le bras de Uke
 
Dosokute Dori -> Ushiro Ryote Dori ou Ushiro Kubi Jime
-          projection par poussée des 2 bras vers l’avant puis retrait du corps
-          debout
-          avec genou au sol
 
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10 janvier 2008 4 10 /01 /janvier /2008 17:29
 
Durs lendemains de fêtes... Si les dernières vapeurs éthyliques se sont évaporées depuis longtemps, les muscles n’ont pas encore distillé leurs excès d’acide lactique. Bref, si tout le monde exprime avec de grands sourires la joie de se revoir et se souhaite de bon cœur tout le bien possible pour l’année à venir, les corps sont loin d’avoir récupéré leur forme olympique... et cela infléchira le déroulement du cours.
Le thème de ce cours correspond théoriquement à la série 4 : « Randori canalisation ». J’avais pensé qu’il serait bien d’y consacrer la première partie et, pour terminer, d’approfondir les notions abordées la dernière fois, de la distance CHIKA MA à la distance MA. Les récriminations des muscles endoloris et des cellules grises engourdies en ont décidé autrement.
Mon principe pédagogique fondamental est d’empêcher la mise en place de routines, sinon de les briser. La routine est recherchée activement dans tout le monde animal, y compris chez les humains. Qu’y a-t-il de plus stressant que l’imprévu ? Qu’y a-t-il de plus sécurisant que ce qui est prévisible ?
Ces tendances, qui permettent à la majorité des humains et de leurs congénères animaux de mener une vie paisible font le bonheur des prédateurs. Un bon chasseur connaît les habitudes de sa proie, ses horaires, ses itinéraires, ses lieux d’alimentation, ses lieux de pause... C’est là qu’il dispose ses pièges et à ce moment-là qu’il se met à l’affût...
Que quelque chose change dans la routine, que l’imprévu se présente, que l’inattendu surgisse et le monde s’écroule en débandade.
L’élève s’appuie sur ses connaissances acquises pour acquérir de nouvelles connaissances, il construit son apprentissage sur ce qui est prévisible, en fait sur ce qu’il croit déjà savoir...
Katas exécutés de façon impeccable, le petit doigt sur la couture du hakama, programme connu à la perfection, à la virgule près, mais qu’il arrive un Kote Uchi alors qu’on attend un Shomen Uchi ou une banale gifle au lieu d’un Omote Yokomen et le corps émet une douloureuse protestation pendant que la voix exprime une vertueuse indignation.
Mais voilà, la vie n’est pas une mécanique bien huilée, pour survivre, il faut s’adapter. Constamment. Pour ne pas craindre l’inconnu au point d’en être victime.
Alors, si on donne un peu de sens à un banal Randori esquive, le corps, brimé par une mémoire routinière, souffre pendant que les pensées bouillonnent jusqu’à épuisement.
Donner du sens à ce que l’on fait. Attaquer sincèrement. Faire semblant n’a pas de sens. Aller jusqu’au bout. S’arrêter sous prétexte qu’on a commis une erreur n’a pas de sens. S’adapter à la situation présente. Vouloir faire comme la dernière fois qu’on a étudié une situation analogue n’a pas de sens.
Un souvenir remonte de mon lointain passé... À l’âge de 10 ans, à l’occasion de l’entrée en classe de 6ème, je fus placé dans un internat. C’est-à-dire en compagnie de garçons et filles de 11 à 15 ans. Un grand imbécile m’avait choisi comme souffre-douleur pendant les soirées qui se passaient dans une classe. Chaque fois qu’il passait à côté de moi, il me tirait les cheveux, me donnait une taloche, un coup de règle... Petit et chétif, j’étais terrorisé jusqu’au jour où il me colla un coup de dictionnaire sur la tête. Indigné, en furie, je lui bondis sur le dos et entrepris de tenter de lui arracher les cheveux voire de lui crever les yeux. Il fallut que des adultes interviennent pour me détacher ! Sans eux, j’aurais probablement pris une raclée mémorable mais j’aurais fait payer au prix fort une défaite au goût de victoire.
Uke sait bien qu’il va être vaincu à la fin du mouvement, qu’une technique va le projeter ou l’immobiliser. Mais ce n’est pas une raison pour partir vaincu et abandonner toute velléité de combat à mi-parcours, il doit faire payer sa défaite au juste prix.
Après cette longue introduction, je peux présenter le contenu du cours :
 
Randori esquive
Le principe de base est un enchaînement de O Irimi. La mise en place se fait avec 1 partenaire qui attaque alternativement à droite et à gauche. On passe ensuite à l’application avec 2 ou 3 partenaires.
-          Omote Yokomen Uchi
-          Tsuki Chudan
-          Tsuki Jodan
 
Canalisations intérieures
Contrôles au niveau de la nuque et du pli du coude. La projection est du type Kubi Nage.
-          Omote Yokomen Uchi
-          Tsuki Chudan
-          Tsuki Jodan
 
Applications techniques
-          Tsuki chudan Kataha Otoshi forme Soto. Problème : sensation de devoir appliquer Irimi à contre-pied...
-          Tsuki Jodan Ushiro Kata Otoshi avec contrôle par le bras homologue. Problème : il faut se replacer en rectifiant la distance pour ne pas être pris à contre-pied
-          Tsuki Jodan Ura Kataha
 
Randoris en ligne
-          Consignes : 3 attaques, une esquive, application technique au choix
 
Et ça suffit pour occuper l’espace des 2 heures de cours, essouffler les pratiquants, les plonger dans la perplexité et... les amener à se libérer au cours d’une série de randoris particulièrement réussis.
 

 

 

 

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10 janvier 2008 4 10 /01 /janvier /2008 17:25
Mercredi 9 janvier 2008
 
Série 4 : Randori canalisation
Sans attaque il n’y a pas de réponse technique, une attaque doit être franche, nette, sincère, accompagnée d’une intention qui permet à Tori de manifester son esprit de décision et de répondre de façon efficace et esthétique. Sans entrée, sans déséquilibre, il n’y a rien, la maîtrise du Randori canalisation est requise à chaque étape de la progression.
 
Randori esquive
Le principe de base est un enchaînement de O Irimi. La mise en place se fait avec 2 partenaires. Passer ensuite à 3 partenaires puis au randori en cercle.
-          Omote Yokomen Uchi
-          Ura Yokomen Uchi
-          Tsuki Chudan
-          Tsuki Jodan
 
Canalisations intérieures
Contrôles au niveau de la nuque et du pli du coude. La projection est du type Kubi Nage.
-          Omote Yokomen Uchi
-          Tsuki Chudan
-          Tsuki Jodan
 
Canalisations extérieures
Contrôles au niveau de la nuque ou de l’épaule et au pli du coude. Le déséquilibre entraîne une chute en Yoko Ukemi.
-          Ura Yokomen Uchi
-          Tsuki Chudan
-          Tsuki Jodan
 
Techniques utilisables pour illustrer le Randori canalisation (développer la stratégie nécessaire pour assurer l’alternance droite/gauche : attention à la fausse garde)
-          Tsuki Chudan Ushiro Kata Otoshi
-          Entrée intérieure ou extérieure
-          Intérieur : crochetage de la tête pour faire tourner Uke
-          Intérieur : crochetage du poignet avec la main homologue
-          Extérieur : contrôles au niveau de l’épaule et au pli du coude
-          Tsuki Chudan Hachi Mawashi
-          Entrée du pied avant suivi de O Irimi
-          Crochetage de la tête et Hara Gatame
-          Glisser le pied intérieur puis O Irimi
-          Tsuki Chudan Kubi Nage
-          Contrôles de la nuque et du bras au niveau du coude
-          O Irimi avec genou arrière au sol
-          Utilisation de l’appui arrière pour repartir
-          Tsuki Chudan Kataha Otoshi
-          Entrée intérieure : O Irimi, glisser le pied avant puis O Irimi pour projeter (attention à la fausse garde)
-          Entrée extérieure : application de Irimi
-          Tsuki Chudan Ura Kataha
-          Entrée intérieure : contrôle de la nuque, projection en amenant le genou au sol
-          Entrée extérieure : entrée en crochetant par en dessous (comme Yuki Chigae)
-          Tsuki Jodan Mukae Daoshi : stratégie du déplacement
-          Importance du déséquilibre latéral
-          Importance de la poussée dans le dos pour dégager le passage
-          Tsuki Jodan Yuki Chigae : stratégie du déplacement
-          Avec chute arrière
-          Avec chute avant
-          Avec chute arrière ou avant
-          Omote Yokomen Uchi Shiho Nage
-          Fluidité des enchaînements
-          Stratégie du déplacement
 

 

 

 

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19 décembre 1974. Déclaration à la préfecture de police. Cercle d'étude et de recherche sur l'aïkido. Objet : étude et recherche des différentes techniques et leur pratique au travers des différentes écoles pratiquant l'aïkido. Siège social : 103, avenue Parmentier, 75011 Paris.
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Xavier-2.gif
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homme-53.gif
Étant très curieux de nature, je suis allé voir ce qui s'y passe et, comme j'ai des idées très originales, j'ai lancé une recherche sur Aïkibudo. Et que croyez-vous qu'il se passa? J'ai trouvé un fichier intitulé Aïkibudo, tradition et évolution et il s'agit bien du contenu de notre cassette.
Alors, pensez-vous qu'il soit raisonnable d'investir beaucoup, beaucoup d'énergie et de moyens financiers pour éditer un document dont le contenu sera aussitôt en libre-service chez la Mule?