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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 18:25

 


Voeux de notre Sensei

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Voeux de notre Sensei

Voeux de notre Sensei

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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 16:42

 

tsuba métal 2

 

 

Les 8 et 9 novembre 2014, le CERA fêtera ses 40 ans !!!


Nous vous communiquerons prochainement toutes les informations liées à cet événement exceptionnel sur le site du CERA

 

Sachez dès maintenant que les journées de samedi et dimanche seront consacrées à la pratique  ( Aikibudo & Kobudo ) et que nous fêterons l'anniversaire des 40 ans le samedi soir avec : remise de récompenses, discours, apéritif, repas, soirée danse ......


Réservez , dès à présent, vos billets avion ou/et train .

 

 

 

 

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A.照り絵 / 七段 教士

floquet 3

 

あなたの悩みを忘れて、愛について考える

 

tsuba3.gif

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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 14:41

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 16:05

Un homme est bien fort quand il s’avoue sa faiblesse. (Honoré de Balzac)

 

De belles journées humant bon le printemps se succèdent, baignées d’océans de jacinthes des bois, illuminées du chant des oiseaux qui proclament haut et fort les limites de leurs territoires. Le dojo devrait commencer à s’éclairer de couleurs ensoleillées. Tout devient différent, s’éveille dans un souffle de légèreté : le Go no Sen va laisser place au Tai no Sen et un flash de Sen no Sen jaillira ici ou là dans l’espace temps des pratiquants assidus.

St Léger 2014 04 09 (6)


L'important n'est pas de guérir, mais de vivre avec ses maux. (Albert Camus)

 

Ils sont là, mes pratiquants assidus prêts à déguster les contraintes d’un cours d’où l’à-peu-près est banni. Le travail construit sur les sensations demande une grande précision dans l’exécution des Tai Sabaki, dans l’expression de Te no Michibiki et dans le placement de la technique. Déséquilibre et mise en sécurité de soi-même sous peine de sanction immédiate : une grande baffe assénée par Uke !

 

Le bonheur n'est pas une chose toute faite; il découle de tes propres actions. (Dalaï Lama)

 

Revenons sur terre avec la trivialité quotidienne. Le vieux Sensei s’est définitivement fragilisé et devient prudent... ou, plutôt, se promet d’être prudent, en fait. Pas facile de mettre un frein à un demi-siècle de folie ! Suivant les conseils de ma (très jolie) rhumato, j’ai mis ma ceinture lombaire avant de monter sur le tatami. En fait, outre la protection qu’elle m’offre, elle me fait prendre conscience de mes postures sous un nouvel angle de sensations. Comme m’a dit mon vieil ami Monmon, nous allons finir en Robocop... P’t’êt ben, ch’uis pas pressé de me faire poser des prothèses, ça peut tenir encore 20 ans, qu’il m’a dit le chirurgien. Monterai-je encore sur le Tatami dans 20 ans ? La CSDGE continuera-t-elle à refuser le 7ème dan que notre Sensei nous a décerné le 25 avril 2011 et qu’elle vient de rejeter pour la 4ème année successive... sans justification, le fait du Prince  ?

St Léger 2014 04 09 (10)


Où serait le mérite, si les héros n’avaient jamais peur ? (Alphonse Daudet)

 

Je rappelle à Guillaume qu’il sera chargé de la mise en train jusqu’à l’obtention de son 3e dan. Si Jeannot ricane un sourire en coin pour ne pas laisser exploser sa satisfaction d’être débarrassé de ce qu’il semble considérer comme une brimade, Mélanie exprime son désarroi, sa déception, elle qui aime tant être dans la lumière, briller de mille feux devant son public admiratif. Je demeure inflexible, ce qui est dit est dit. Guillaume dirige donc l’échauffement avec la sobre maîtrise qui est sa marque.

 

La fortune n'a pas les bras longs, elle ne s'empare que de celui qui s'attache à elle. (Sénèque)

 

Mon cours est toujours basé sur le passage de la distance Chika Ma à la distance Ma, de la sensation du Go no Sen à celle du Tai no Sen, de la force à la fluidité, du carré au cercle. Je rappelle que les notion de Ma, de Hyoshi (temps) 拍子, de Sen telle que nous les appliquons, ainsi que le mouvement en cercle ont été conceptualisés et intégrés à notre Art aux environs de 1968 par Hiroo Mochizuki Sensei.

Si la notion de distance est enseignée depuis longtemps en Kendo,

 

·         Toi Ma Ai 合い : la distance éloignée.

·         Issoku Itto no Ma Ai 一足一刀の間合い : la distance de "feu".

·         Chikai Ma Ai 近い間合い : la distance proche.

 

l’Aïkido Jujutsu du Yoseikan que nous pratiquions auparavant ne connaissait guère que les « saisies » et les « avant saisies » qui correspondaient peu ou prou au Chika Ma et au Ma mais n’existaient pas en tant que concepts.

St Léger 2014 04 09 (17)

C'est une belle harmonie quand le faire et le dire vont ensemble. (Montaigne)

 

Un « petit » éducatif va compléter l’échauffement dirigé par Guillaume. On pourrait le classer dans les Wa no Seishin s’il n’impliquait une modification de la trajectoire de Uke.

Uke saisit en Jyunte Dori à partir de la distance Ma. Tori centre comme pour le Te Hodoki en effectuant Nagashi. Il complète le Tai Sabaki avec un pivot du bassin de façon à entraîner Uke dans un déséquilibre maximum. Il revient en « poussant » le poignet de Uke avec le tranchant de la main.

Cet exercice demande à être travaillé souplement, avec recherche de la fluidité. Uke doit toutefois sentir le déséquilibre qui l’incite à partir en roulade avant. Souplesse et fluidité ne signifient pas mollesse.

Une erreur fréquente de Tori est déplacer le pied au lieu d’effectuer une rotation du bassin : au lieu de d’entraîner Uke dans une rotation de 180°, il recule et se place perpendiculairement à l’axe de Uke qui n’est pas déséquilibré.

St Léger 2014 04 09 (3) St Léger 2014 04 09 (1)

 

Le plus grand obstacle à la vie est l'attente qui espère demain et néglige aujourd'hui. (Sénèque)

 

Au programme, j’ai donc l’intention d’aborder l’étude de Shiho Nage sur les saisies de face, à partir du Te Hodoki qui donne le sens de la distance Chika Ma d’où sera issue l’interprétation en distance Ma.

Je rappelle que je conseille d’étudier l’application de toutes les techniques sur toutes les saisies sur les 2 distances. Il s’agira ensuite de faire le tri de ce qui paraît pertinent ou non. Je dis bien « paraît » car une application peu orthodoxe peut se trouver justifiée au cours d’un Randori. Au cours d’un examen, un juré « taquin » pourrait bien demander Shiho Nage sur Ura Yokomen Uchi ou Kote Gaeshi sur Omote Yokomen Uchi ou Mukae Daoshi sur Gyakute Dori... C’est faisable et parfois pertinent. Au candidat de justifier ses choix face au jury.

St Léger 2014 04 09 (2)


La plaisanterie est une sorte de duel où il n'y a pas de sang versé. (Chamfort)

 

Jyunte Dori :

Exécution du Te Hodoki : centrage, placement de la force dans le bassin, contrôle en torsion dans l’axe du bras qui saisit.

Shiho Nage Chika Ma : exécution du Te Hodoki, placement de la main libre en supination près de la main qui saisit pour accroître la torsion, entrée dans l’axe, bras tendus pour maintenir la contrainte, Henka en maintenant le bras saisi dans le plan horizontal pour amener la main saisie près de l’épaule, bascule du bras en renversement arrière.

Shiho Nage Ma version Tenkan : quand Uke fait un pas pour saisir, Tori exécute Nagashi en centrant et enchaîne Henka pour placer la technique.

Shiho Nage Ma version O Irimi : quand Uke fait un pas pour saisir, Tori fait un pas vers l’intérieur, en maintenant la distance de sécurité et Uke dans l’axe. Les mains sont placées pouce en l’air (contrôle de la saisie et menace au visage pour empêcher Uke de frapper). Le second temps de O Irimi, Nagashi, s’effectue en entraînant Uke, bras dans l’axe, suivi d’un retour du bassin pour fixer Uke. Entrée dans l’axe, Henka...

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On peut connaître la vertu d’un homme en observant ses défauts. (Confucius)

 

Gyakute Dori

Te Hodoki : croiser en basculant le tronc latéralement pour exercer une contrainte sur le pouce de la main qui saisit. Déplacement latéral arrière avec retour en coup de fouet, atémi de la main libre

Shiho Nage Chika Ma : exécution du Te Hodoki, placement de la main libre en supination près de la main qui saisit pour accroître la torsion, entrée dans l’axe, bras tendus pour maintenir la contrainte, Henka en maintenant le bras saisi dans le plan horizontal pour amener la main saisie près de l’épaule, bascule du bras en renversement arrière.

Pas de distance Ma... Uke entraîne, il ne vient pas au-devant.

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L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu. (François de La Rochefoucauld)

 

Dosokute Dori

Te Hodoki : saisir le poignet de la main qui saisit en exerçant une torsion et en exécutant une vive rotation du bassin, atémi de la main libre.

Shiho Nage Chika Ma  : exécution du Te Hodoki, placement de la main libre en supination près de la main qui saisit pour accroître la torsion, entrée dans l’axe, bras tendus pour maintenir la contrainte, Henka en maintenant le bras saisi dans le plan horizontal pour amener la main saisie près de l’épaule, bascule du bras en renversement arrière.

Shiho Nage Ma : quand Uke fait un pas en avant pour saisir, Tori exécute un Nagashi en saisissant sous le poignet de Uke. Une rotation du bassin accroît le déséquilibre de Uke, vive rotation inverse en plaçant la seconde main en supination, entrée dans l’axe, bras tendus pour maintenir la contrainte, Henka...

C’est une forme avec O Irimi : la formeTenkan est-elle pertinente ?

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Ce n'est pas que j'aie vraiment peur de mourir, mais je préfère ne pas être là quand ça arrivera. (Woody Allen)

 

Ryote Ippo Dori est égal à Jyunte Dori plus Dosokute Dori. Ryote Dori est un double Jyunte Dori. À vous de trouver les interprétations pertinentes.

 

Muna Dori

Te Hodoki : Tori exécute un pas vers l’arrière, vers l’extérieur, pour tendre le bras de Uke et sortir de son plan d’attaque. Ensuite, 2 actions sont à appliquer simultanément. La main extérieure saisit le revers sous la main de Uke et exerce une torsion du tissu vers l’intérieur pour ouvrir les doigts de Uke. Poussée du bras de Uke vers l’avant en exerçant une torsion, atémi de la main libre.

St Léger 2014 04 09 (14) St Léger 2014 04 09 (15)

Shiho Nage Chika Ma : exécution du Te Hodoki. La main intérieure saisit le poignet de Uke en supination et exerce une torsion pour dégager dans l’axe. La main libre se place en supination pour accroître la torsion du bras. Entrée dans l’axe, bras tendus pour maintenir la contrainte, Henka...

Shiho Nage Ma version Irimi : quand Uke fait un pas pour saisir, Tori fait un pas vers l’intérieur, en maintenant la distance de sécurité et Uke dans l’axe. Il contrôle le poignet de Uke (Shinogi) qu’il saisit tout en menaçant le visage de l’autre main. Le second temps de O Irimi, Nagashi, s’effectue en entraînant Uke, bras dans l’axe, suivi d’un retour du bassin pour fixer Uke. Entrée dans l’axe, Henka...

Shiho Nage Ma version Tenkan : cette forme peut être pertinente, question de sensation...

St Léger 2014 04 09 (12) St Léger 2014 04 09 (13)


 心頭を滅却すれば火もまたすずし

ShinTô Wo MekKyaku SuReBa Hi Mo MaTaSuZuShi.

Il suffit de se détacher du fond de son cœur pour que même le feu semble froid.

 

Il reste du temps pour un quart d’heure de Randori. J’en profite pour rappeler le rituel d’un Randori en ligne :

Rei : saluez

Kamae : en garde

Hajime : commencez

Yame : arrêtez

Les pratiquants à gauche de leur rang changent de file et le Randori reprend avec un changement de partenaire.

Pas de correction pendant le Randori. Un thème est suggéré (attaque imposée, technique imposée, les deux...  mais autre chose peut se présenter alors on entre dans le mouvement, y résister pour se conformer à la consigne serait une erreur.

St Léger 2014 04 09 (16)

St Léger 2014 04 09 (18)

 

 ふぐは食いたし命は惜しし

FuGu Ha KuITaShi Inochi Ha OShiShi.

Vouloir manger du fugu tout en se rendant compte combien sa vie est précieuse.

 

Je devrais rédiger une conclusion pleine d'humour ou de cette sagesse qui devrait correspondre à un vieux Maître d'âge canonique... Bientôt un demi-siècle passé à progresser sur le Tatami : ce ne sera qu'un petit accès de mélancolie. Sacré printemps !

Le temps a laissié son manteau
De vent, de froidure et de pluye,
Et s’est vestu de brouderie,
De soleil luyant, cler et beau.
Il n’y a beste, ne oyseau,
Qu’en son jargon ne chant ou crie :
Le temps a laissié son manteau
De vent, de froidure et de pluye.
Riviere, fontaine et ruisseau
Portent, en livrée jolie,
Gouttes d’argent et d’orfaverie,
Chascun s’abille de nouveau.
Le temps a laissié son manteau.

Charles d'Orléans

  Lumix--1105-.JPG

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A.照り絵 / 七段 教士 mort-de-rire

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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 17:56

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25 décembre 2013 3 25 /12 /décembre /2013 18:28

 

voeux-du-Sensei.jpgCliquez sur l'image pour l'agrandir

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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 19:35

 

Pour que vous soyez en pleine conscience de l’histoire de l’Aikibudo et ayez la certitude de son originalité.

 

La pratique du maître Maitre Mochizuki s’appuie sur une expérience martiale hors du commun et pour une grande partie acquise avant que le Professeur Jigoro Kano ne lui confie la mission d’aller étudier le Daïto Ryu Jujutsu au Dojo du Maître Ueshiba en 1930.

Après avoir pratiqué le Judo et le Kendo dans son enfance, il fut accepté en 1924 comme élève dans la section judo du dojo du Professeur Toku Sanpo, puissant judoka disciple du Judo Kodokan, par ailleurs escrimeur hors pair, avec qui il put pratiquer le Kendo. Kendo qu’il étudia également avec Nakayama Hakudo Sensei élève du célèbre escrimeur Takano Sasaburo.

Il s’était également engagé dans l’école de Jujutsu « Gyokushin Ryu (玉心 : esprit sphérique) » où il étudia sous la direction du Soke Oshima Sanjuro et dont il reçut en 1925 le Mokuroku Menkyo. Ce fut pour lui une exceptionnelle occasion d'étudier les Te Waza (techniques de bras), les Koshi Waza (techniques de hanches) et ce qui deviendra une des richesses de l’Aikido-Jujutsu du Yoseikan (et donc de l’Aikibudo)  les Sutemi Waza.

Dans l’environnement de Toku Sanpo Sensei, il devint disciple principal et Uchi Deshi du célèbre et raffiné Kyuzo  Mifune Sensei, immense spécialiste du Sutemi Waza, et disciple du Professeur Jigoro Kano.

Au sein du Kodokan, le Professeur Jigoro Kano avait créé en 1928 une section  spécifique destinée à l’étude des Arts Martiaux anciens, le Kobudo Kenkyu Kaï. C’est dans ce cadre que certains de ses Yudansha, dont Minoru Mochizuki et Sugino Yoshio, avaient été chargés d’étudier notamment le Katori Shinto Ryu et le Daïto Ryu Jujutsu, avec mission de lui rendre compte chaque mois.

 

Mochizuki Sensei étudia donc le Katori Shinto Ryu avec les Shihan historiques de cette école d’armes dès 1928, ainsi que, durant l’année 1930, le Daïto Ryu Jujutsu avec le Maître Ueshiba Morihei, futur fondateur de l’Aikido  qui, l’ayant pris comme assistant, lui demandait d’expliquer aux autres élèves les techniques qu’il venait de démontrer. A ce propos, je me souviens qu’un jour,  me rapportant quelques anecdotes sur cette période, Mochizuki Sensei me dit : « Ueshiba Sensei faisait les techniques mais ne les expliquait pas, alors il regardait les autres élèves en disant : « Mochizuki va vous expliquer » et je m’exécutais ».

Cette même année, il étudia également le Jodo Muso Shinto avec Shimizu Ryuji Sensei.

En aout 1931, gravement malade il rentre à Shizuoka où, en novembre, il enseigne le Judo, le Kobudo et l’Aiki-Jujutsu  dans le Dojo fondé par son frère.

 

En 1933, Maitre Ueshiba lui décerna le Kôde – Okuden – Menkyo de Daito Ryu Jujutsu. 

 

Après la guerre, à son retour de Chine, en 1946, et après avoir reconstruit le dojo de Shizuoka, dénommé le « Yoseikan », il reprit l’enseignement de ses disciplines - Judo, Katori Shinto Ryu, Kendo, Karaté, Jodo et l’Aiki-Jujutsu. Au cours du temps cette exceptionnelle expérience martiale fusionna en lui et donna naissance à l’Aiki-Jujutsu du Yoseikan.

 

De son coté, au cours des deux décennies qui se sont écoulées depuis 1931,  l’enseignement et la pratique du maître Ueshiba Morihei avait évolué et donné naissance à un art nouveau, l’Aïkido, qui fut formalisé sous ce nom en 1947.

 

Aussi, lorsque Mochizuki Minoru Sensei, qui avait des liens affectifs très forts avec le Maître Ueshiba et un immense respect pour celui-ci, reçut  de ce dernier le très haut titre - pour l’époque - de 8ème dan d’Aïkido, il donna le nom d’Aikido-Jujutsu à son art de l’Aiki-Jujutsu. (Indûment mais souvent appelé en France Aïkido Yoseikan ou Aïkido Mochizuki) mais il ne fit jamais d’Aikido.

 

De l’Aikido-Jujutsu au Yoseikan-budo et à l’Aikibudo.

 

Lorsque l’ACFA, dirigée techniquement par Tamura Nobuyoshi Sensei, a intégré la CNA au sein de la FFJDA, Hiroo Mochizuki Sensei (avec ma participation entre 1968 et 1969) travaillait déjà au développement du Yoseikan-Budo, concrétisant dans cet art naissant l’unité de ses compétences martiales.

Quant à moi, je poursuivais mon action en faveur de l’Aïkido-Jujutsu du maître Mochizuki Minoru. Toutefois, ma pratique se modifiait progressivement et prenait de plus en plus une forme en adéquation avec à ma recherche qui se voulait traditionnelle, évolutive et pragmatique. Ma pratique, depuis 1963, n’était déjà plus la même que celle rapportée du Yoseikan par Jim Alcheik, en 1958. Elle avait évolué tout d’abord du vide entre le décès de Jim Alcheik et l’arrivée d’Hiroo Mochizuki,  puis au contact de Mochizuki Hiroo Sensei et enfin progressivement à partir de 1969 sous l’effet de mes expériences martiales et de celles de  ma vie professionnelle.

 

Vers le CERA et l’AIkibudo.

 

En mars 1971 le CNA devint l'Union Nationale d'Aïkido (UNA). Au sein de cette UNA, Tamura Sensei avait mis en place une méthode « nationale » d’Aikido. Cette méthode fut imposée à l'ensemble des pratiquants, annonce faite à l’INS le 1er décembre 1973 devant 300 représentants de l’ensemble des pratiquants.

 

Toutefois, l’Aïkido-Yoseikan n’étant pas de l’Aïkido, au sens de l'Art enseigné à l'Aïkikaï, nos pratiquants ne s’y retrouvaient pas. Par conséquent, après une ou deux années d’essais, un très grand nombre d’entre eux abandonnèrent progressivement la FFJDA pour se rassembler :

-    soit au sein de l’association CERA, berceau de l’Aikibudo, que je créai en décembre 1974, avec l’aide de Claude Jalbert et d’anciens tels que Bernard Ghesquière et Hervé Villers à l’administration, Alain Roinel, André Tellier, Edmond Royo et bien d’autres à la technique et en région,

-    soit autour de Mochizuki Hiroo Sensei au sein de l’Association Yoseikan Budo, qu’il créa officiellement en 1975.

 

André Nocquet, destitué de sa légitimité à la tête de l’Aikido Ueshiba, soutenu par son groupe, quitta également l’UNA et alla se réfugier au sein de la Fédération Française d’Aïkido (FFAD) association présidée par le Docteur Warcollier. En février 1976, notre  groupe CERA rejoignait à son tour la FFAD sous l’appellation « École CERA ».

En 1978, nous avons créé une nouvelles structure,  la Fédération Française d’Aïkido et de Kobudo (FFAK),  afin de répondre aux exigences ministérielles en vue d'une habilitation, qui regroupera alors trois écoles : le CAB (Cercle Aïki-Budo) de Me Nocquet,  le Ki no Michi de Me Noro et  le CERA.

 

Cette même année, le patron de la SEDIREP (matériel d’arts martiaux) me fit savoir que le président de l’UNA souhaitait s’entretenir avec moi. Il organisa donc une rencontre autour d’un amical déjeuner, où le président de l’UNA  m’a suggéré qu’il serait bien que je revienne au sein de l’UNA  FFJDA où il serait concevable que je développe une section Aïki-Jujitsu dont je serais le Directeur technique alors que Tamura Sensei serait le directeur technique de l’Aïkido.  Pourquoi pas, mais j’avais dépassé la notion de Jujutsu, ma pratique n’était pas de l’Aïki-Jujutsu et si elle devait changer de nom, celui-ci ne pouvait être qu’Aïkibudo.

 

En 1978, Minoru Mochizuki Sensei m’avait demandé de m’occuper de l’IMAF (l’International Martial Art Fédération) France et Europe,. Cette fédération de Budo Japonais regroupait de nombreuses personnalités de haut niveau, tel les Maîtres Mochizuki Sensei, Sugino Yoshio Sensei et était présidée par son Excellence le Prince Naruhiko Higashi Kuni, oncle de l’Empereur du Japon et ancien 1er Ministre.

 

C’était une époque où ces Maîtres venaient diriger des stages en France et en divers pays européens. C’est ainsi que le 19 mai 1983, lors d’un stage que nous avions organisé à Paris avec les Sensei Mochizuki Minoru, Sugino Yoshio, Torigai Yoshi, l’UNA FFJDA organisa en l’honneur de Mochizuki Sensei, dans les salons de l’hôtel Maillot,  un cocktail auquel je fus invité. Sur place, je retrouvais Minoru Mochizuki Sensei, Mochizuki Hiroo, Tamura Nobuyoshi Sensei, le président de l’UNA, diverses autres personnalités. A un moment, Mochizuki Minoru Sensei m’interpella et l’on se réunit autour de moi. Là il me dit : « Alain, ce que tu fais, ce n’est pas de l’Aïkido. Il faut changer le nom. »  Il propose alors « Yoseikan Budo ? ». Bien sûr, Hiroo Mochizuki Sensei et moi répondons spontanément et en écho : « Non, ce n’est pas possible ! ». Le Sensei propose alors Aïki-Jujutsu. Ma réponse est : « Non, ça ne va pas ! », et nous échangeons sur ce sujet. Je dis alors : « Ce qui correspond à ce que je fais, c’est Aïkibudo. » Mochizuki Minoru Sensei répondit : « C’est bien. » puis les autres Sensei présents répondirent l’un après l’autre : « C’est bien ».

Dont acte, dès cet instant ma pratique et l’art qui en découlait prenaient officiellement le nom d’Aïkibudo. C’est ainsi que s’écrit l’histoire de l’Aïkibudo.

 

Il est clair que cette réunion était organisée à cette fin, car sous le nom alors générique « d’Aikido » je pratiquais, et ce depuis l’origine, un art différent issu de l’Aikido-Jujutsu du Maître Minoru Mochizuki, art dont la nature profondément humaine et évolutive s’affirmait de décennie en décennie. Pour tous, tant pour le Maître Minoru Mochizuki, que pour mes élèves et moi-même, que pour les dirigeants de l’UNA et tous les pratiquants d’Aikido, il fallait définitivement éclaircir cette situation et clore ce débat qui durait depuis le retour en France, en 1957, de Jim Alcheik et d’André Nocquet.

 

Mon évolution s’étant faite sous sa bienveillance et sur les bases de l’art, de l’esprit et de l’éthique du Maître Minoru Mochizuki, c’est lui qui avait l’autorité et la légitimité pour  me demander de changer de dénomination pour désigner ma pratique et cela publiquement.

 

Il peut être parfois dit, par simplification, généralisation ou ignorance, que l’Aïkibudo est un courant ou un style d’Aïkido. C’est comme si quelqu’un disait que l’Aikido était un courant ou un style de Daito Ryu Aiki-Jujutsu. Les faits que j’ai rapportés précédemment clarifieront peut-être les idées à ce sujet.

 

La source technique de l’Aikibudo est différente de celle de l’Aïkido, même si dans les deux cas il s’agit du Budo japonais et de l’universalité de l’Homme. Elle est issue de la formation martiale du Maitre Minoru Mochizuki (Judo, Kendo, Gyokushin Ryu Jujutsu, Katori Shinto Ryu, Daïto Ryu Jujutsu, Karaté) et de son expérience de vie. De mon côté, j’ai aussi pratiqué ces divers arts martiaux, certes bien plus modestement que le Sensei, tout cela est bien connu. C’est d’ailleurs avec le Kendo que j’ai vécu ma plus importante expérience martiale sur la disponibilité mentale. Cela aussi a déjà été rapporté par ailleurs. Enfin, l’Aikibudo a également une nature et une construction pragmatique, issue de mon expérience de vie, construite mentalement et physiquement sur le terrain de la violence ou le geste (ou l’action) ne peut être simulé, l’intervention  simplement tentée et la vigilance prise en défaut sous peine de risques irréversibles tant pour l’intégrité physique que pour la vie.

 

Aussi chaque pratiquant d’Aikibudo doit être en connaissance de l’histoire et de l’originalité de son art.

 

Alain Floquet

Juillet 2013

©A.Floquet /Céra – les données peuvent être utilisées sous réserve que la source en soit citée.

 

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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 17:58

 

La Voie est pour moi « le Chemin de l’authenticité », un chemin que l’on parcourt en refusant toute facilité et dans lequel l’art martial – même dans ses formes évolutives – reste fidèle à ses principes fondateurs. Ensuite, la Voie, c’est aussi le Ryu, l’École, un groupe d’individus qui pratiquent, échangent, s’entraînent et évoluent ensemble au-delà de leurs différences et de leur diversité. 

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Ces deux principes ont été essentiels et ont pleinement guidé ma démarche dans la construction de l’Aïkibudo. Le souci d’authenticité, la volonté d’œuvrer ensemble et le devoir de transmettre la connaissance m’apparaissent être trois vertus plus que nécessaires de nos jours. La première constitue une ligne de conduite permettant à chaque individu de se construire. La seconde est un principe essentiel et indispensable à l’harmonie sociale : apprendre à vivre ensemble au-delà de nos différences. La troisième recouvre la tradition qui fonde la pérennité de la culture. L’exigence envers soi et l’ouverture aux autres permettent d’édifier un être équilibré et, selon moi, une société pacifiée.

Le sens du devoir d’éducation et de solidarité. Éducation, car il doit être porté à la connaissance de tous les valeurs Sociales des arts martiaux traditionnels trop méconnues et souvent méprisées. Solidarité, parce que certains Maîtres ont consacré leur vie à la préservation d’un patrimoine historique et culturel aux vertus sociales énormes, souvent au prix de leur propre confort matériel. Il m’importe donc d’apporter aide et soutien à ces « anciens » parfois en difficulté matérielle ou morale et de préserver leur œuvre en leur permettant de partager et transmettre ce savoir si longuement acquis. Lorsqu’il m’a été exposé les buts de la FIPAM, il m’est apparu qu’il y avait dans ceux-ci la possibilité d’exprimer, de défendre, de faire vivre ces valeurs et de partager l’expérience, la connaissance et pourquoi pas la sagesse….

En décembre dernier, alors que je rédigeais ces lignes, j’apprenais le décès de Maître Hatakeyama Goro, 9ème dan, Menkyo Kaiden de Katori et plus ancien disciple de Maître Sugino Yoshio, ami de Maître Mochizuki, ami sincère que j’invitais chaque année à mes stages d’été. Avec cet homme, c’était encore un pan de l’histoire et de la connaissance des arts martiaux japonais qui disparaissait soulignant ainsi la nécessité d’une œuvre comme la FIPAM. Mes pensées demeurent auprès de mes maîtres aujourd’hui disparus mais dont la présence perdure dans la transmission de leur savoir.

Alain Floquet.

 


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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 14:42

FORMATION « JUGE » DES 10 ET 11 AVRIL 2010 A VANVES

Réflexions autour de la pédagogie en Aikibudo

tsuba3.gif Être juge, être celui qui a mission d’appréhender « l’autre » dans son intégralité, être juge c’est porter un jugement sur la pratique et les connaissances d’un « être humain» ainsi que sur sa capacité à les exprimer.

Être juge demande non seulement de grandes qualités de cœur et d’esprit, mais aussi la parfaite maîtrise de la pratique et de la technique demandées au candidat, adossée à celle de pédagogue.

La pédagogie, c’est l’art de transmettre un savoir. Dans notre art, c’est certainement ce qu’il y a de plus précieux. De grands maîtres m’ont transmis leurs connaissances et c’est ce que je m’efforce de faire également moi-même depuis de nombreuses années. Notre école n’a de sens que parce qu’il y a des élèves et des professeurs ; elle représente une pyramide au sommet de laquelle je me trouve. C’est le principe même de l’Art Martial.

Le pédagogue en Aikibudo, c’est d’abord celui qui cherche continuellement à améliorer sa propre pratique. En effet, on ne peut transmettre des connaissances que si on a pu déjà les intégrer soi-même. Au cours d’une saison sportive, les occasions d’effectuer ce travail, d’abord à mes côtés mais aussi auprès d’autres professeurs missionnés, sont très nombreuses. Ce travail de « mise au point » permanent est essentiel car il est le garant de la qualité de notre Art et donc de sa survie.

Nourri de cette expertise personnelle, le professeur s’efforce d’abord de déceler chez ses élèves leurs potentialités afin de s’appuyer dessus. En effet, rien ne sert de demander à quelqu’un une prestation qu’il est incapable de faire. Ceci me semble contraire à notre école qui veut que les principes qu’elle détient se construisent sur la durée, cette dernière pouvant être plus ou moins longue selon les capacités du pratiquant, le temps qu’il peut y consacrer, son investissement, son vécu antérieur. D’ailleurs, les programmes que j’ai conçus ont été pensés dans le sens d’une progression rigoureuse. À ce titre les Kihon Nage Waza et le Kihon Osae Waza sont les références de base de l’Aikibudo, aussi leur parfaite connaissance et exécution serviront de critères essentiels lors des passages de grades Dan de tous niveaux.

A partir de ce potentiel, le pédagogue doit pouvoir permettre à l’élève de s’épanouir voire de se dépasser dans la pratique. Cela passe d’abord par ce qui est proposé lors de la phase d’étude même si ceci ne signifie nullement qu’il faille à chaque fois proposer des choses nouvelles, originales, variées, extraordinaires…. Le travail récurrent et répété visant à construire les bases de l’Aikibudo est le volet le plus important de tout acte d’enseignement. Il est très loin d’un quelconque processus de séduction.

Les bases se trouvent dans les techniques du premier Dan qui représentent à elles seules les mouvements les plus complexes, les plus riches, les plus difficiles à réaliser et en ce sens les plus beaux. Ensuite, les techniques des grades suivants sont plus simples, moins riches car elles s’appuient avant tout sur les acquis du premier Dan. Cette construction des bases est sans conteste la période la plus importante du pratiquant et, si cette construction est manquée, en raison d’un manque de vigilance de la part du professeur, la pratique ultérieure de ce pratiquant en souffrira longtemps, au risque d’une impossibilité de la corriger et la qualité des grades suivants sera sérieusement compromise.

Mais cela passe ensuite par le rapport de confiance qui peut s’établir entre le professeur et l’élève qui doit être exactement de même nature que celui qui existe entre mes élèves et moi-même. Cette confiance ne peut exister que si le professeur se consacre entièrement à sa mission, s’il est disponible, s’il sait observer, rassurer, encourager mais aussi exiger et montrer parfois une certaine fermeté. Ce « sérieux dans la bonne humeur » représente un ensemble sécurisant dans lequel l’élève peut s’exprimer.

Dans ma pratique personnelle, j’ai toujours cherché et je cherche encore actuellement à appliquer ces principes pédagogiques. C’est, j’en suis sûr, la raison qui fait que notre groupe existe et qu’il continue de se développer.

 

Alain Floquet

Grigny le 9 avril 2010

 

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