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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 20:49

Le dernier cours avait mis en évidence une réelle carence dans la connaissance des techniques de coups de pied. Il est bien entendu que nous n’avons pas la prétention d’atteindre la maîtrise des experts en Karaté ou en Taekwondo... Nous pratiquons l’Aïkibudo. Les coups de pied ne sont pas la propriété de tel ou tel art martial. Nous les utilisons dans le cadre spécifique de l’Aïkibudo. Ils font partie des compétences à acquérir dans le cadre éducatif et technique propre à notre Art.

J’ai construit mon cours pour un groupe constitué pour moitié de débutants n’ayant aucune connaissance de coups de pied et pour moitié de Yudansha plus ou moins initiés...

 

Échauffement, mise en train

 

Révision des Te Hodoki : Jyunte Dori, Gyakute Dori, Dosokute Dori

 

Reprise de Gyakute Dori :

-         2 types de réaction : en transférant le poids sur le pied extérieur (Tai no Sen), en croisant le pied extérieur vers l’intérieur, poids transféré sur l’autre pied (Go no Sen)

-         la saisie : elle a pour but d’entraîner et éventuellement avec une contrainte douloureuse, Uke peut placer son pouce sur le dessus de la main de Tori et porter une forme de Kote Gaeshi

-         Tori réagit en attaquant le pouce de Uke, pouce et index en fourche autour de son poignet, poussée vers l’arrière pour amorcer une luxation de ce pouce

-         2 types d’action : « rendre » son poignet puis enrouler et dégager, chasser la main de Uke en portant Mawashi Geri...

 

Assouplissement spécifique :

-         saisir sa cheville avec la main homologue

-         monter la jambe à angle droit par rapport à l’autre jambe : pour faciliter cette action, incliner le tronc à l’opposé de la jambe saisie

-         dérouler la jambe pour frapper et la replier

-         même exercice en touchant le sol avec la main libre

 

Cette préparation a pour but de sensibiliser les élèves à la précision technique d’un coup de pied et aux problèmes de stabilité. Il est temps de commencer... par le commencement.

 

Mae Geri : coup de pied en face

-         technique : monter le pied à hauteur du genou de l’autre jambe, basculer le bassin vers l’avant, tendre la jambe, ramener le pied à hauteur du genou, reposer le pied à sa place

-         avec un partenaire :

-         même exercice en le poussant avec le pied (pas en le frappant !)

-         enchaînement de Mae Geri à droite et à gauche, Uke recule en esquivant

 

Défense contre Mae Geri :

-         Irimi, Ura Mukae Daoshi

-         Irimi, tentative de Mukae Daoshi, le bras avant descend pour encercler la cuisse de Uke, l’autre bras consolide la saisie par-dessous, projection en tirant

 

Mawashi Geri : coup de pied en tournant

-         technique : monter la jambe arrière à angle droit avec la jambe avant en inclinant le tronc à l’opposé, dérouler la jambe pour frapper, replier la jambe, reposer le pied en arrière

-         avec un partenaire :

-         enchaînement de Mawashi Geri à droite et à gauche

 

Défense contre Mawashi Geri :

-         entrée O Irimi à l’intérieur, la main extérieure porte Omote Yokomen Uchi, la main extérieure contrôle la jambe de Uke par-dessous.

-         entrée O Irimi à l’intérieur, la main extérieure vient encercler la taille de Uke, sa main  intérieure vient crocheter la jambe qui frappe, projection de Uke dans le second temps de O Irimi

-         entrée Irimi à l’intérieur, la main intérieure de Tori contrôle la jambe de Uke, sa main extérieure vient pousser Uke sur l’avant au niveau de la nuque

 

Randori

 

Observations : dans le cadre de l’initiation, la différence de poids entre les 2 partenaires est une source de difficultés pour les débutants.

 

 

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 20:09

Quelques kyu dont les 2 jeunes femmes blondes qui ont progressé de façon spectaculaire depuis 2 semaines, un jeune homme timide mais tout aussi souple que ses charmantes condisciples et heureux d’être sur le tatami. Et un revenant, après 13 ans d’interruption, un nouveau départ qui semble marqué du sceau de l’enthousiasme et du bonheur de pratiquer.

Un nombre égal de Yudansha, des plus anciens à ceux qui sont en train de le devenir et là aussi un revenant, parti quelques années, un peu à contrecœur, se frotter au Kung Fu et puis de retour, toujours aussi discret, aussi efficace, aussi disponible auprès des débutants et aussi « chez lui » sur notre tatami.

Le décor est planté, le casting correspond aux attentes du metteur en scène. Le cours va pouvoir se dérouler harmonieusement au pays du sourire.

Éternelle querelle dans le monde des enseignants : la pédagogie, un Art ou une science ? Quand j’avais la responsabilité d’une classe, entre 20 et 30 enfants à accompagner pendant toute une année, je m’attachais avant tout à créer un « climat », à tisser un réseau de relations aussi harmonieuses que possible entre les enfants et avec les enfants. Ensuite, ça marchait (presque) tout seul.

Sur le tatami, il s’agit de créer une ambiance, de donner confiance et envie d’apprendre. Évidemment, les contraintes sont différentes suivant que vous rencontrez vos élèves 2 fois par semaine, 2 fois par mois ou ponctuellement à l’occasion d’un stage. Peuvent entrer en jeu la sympathie, la séduction, la contrainte... Je préfère emporter l’adhésion plutôt que l’imposer par... mes gros bras et mes larges épaules !!!

 

Échauffement, mise en train

 

Te Hodoki

- Jyunte Dori : forme de base

-         la garde

-         les sensations recherchées : placement de la force, travail dans l’axe, la verticalité,

- Gyakute Dori : 2 formes

-         pourquoi cette saisie : position relative des 2 partenaires, intention de Uke

-         contrôle de son équilibre par Tori : 2 formes en fonction de sa réaction

-         dégagement en enroulant : Gyaku Tsuki

-         dégagement en chassant la main qui saisit : Mawashi Geri (observation : indigence de la technique des coups de pied chez tous les pratiquants)

- Dosokute Dori

-         origine de la saisie, sa signification

-         dégagement sur saisie au-dessus du poignet

 

Technique : application de Yuki Chigae

-         les points importants de l’application technique

-         variantes de l’entrée en fonction de la taille du partenaire

 

Randori

-         pour tous : application des techniques abordées ce soir

-         pour les Yudansha : randori en cercle, techniques libres



 

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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 16:06

 

C’est enfin la rentrée. Ma rentrée, plus de 2 mois après la fin de l’excellent stage du Temple s/Lot... Il y a bien eu dernièrement l’excellente École Nationale des Cadres Aïkibudo. Il y a surtout eu 2 mois passés à courir, à démarcher, à remplir des cartons, à les déplacer, à les défaire, à les entasser, à les ouvrir, à les trier, bref à déménager.

Quitter une très grande maison isolée, juchée sur un immense terrain, à l’orée de la forêt d’Eawy pour une petite maison blottie sur un petit terrain, au cœur d’un petit groupe de pavillons pimpants et fleuris, au sein de la civilisation...

Un véritable bouleversement dans mon existence, finie la vie d’ermite ! Mais que de tracas, que de démarches, que de temps occupé à tout sauf à ce qui m’intéresse vraiment, 2 mois pendant lesquels j’ai délaissé mon bokken, que je n’ai pas effectué mon entraînement quotidien, à en oublier tous ces précieux katas peaufinés avec une infinie patience...

Le but de mes articles n’est pas de parler de moi mais d’évoquer l’histoire de notre Art, de décrire l’ambiance des cours de not’ bon Maître pour ceux qui n’ont pas comme moi la chance d’y participer, de partager mes expériences pédagogiques, de donner des pistes de travail à ceux qui le souhaitent.

Mais là, je suis bien obligé de lever un pan du voile dont je protège ma modeste existence sinon comment expliquer mon retard à publier ce bilan et pourquoi je me suis rendu à ce premier cours sans l’avoir préparé comme je l’ai toujours fait jusqu’ici ?

Pas de projet pédagogique déroulé mois par mois. Pas de fiche pédagogique détaillée phase par phase. Juste une idée générale. Un  projet minimaliste : le travail « dans l’axe », passage du Chika Ma au Ma.

Une vieille controverse semble revenir s’imposer à notre réflexion : la pédagogie, Art ou science ? Je prétends que c’est un Art, avant toute chose. Maîtriser son sujet et savoir créer un climat favorable et ça roule, le cours se déroule tout seul. L’idée que la pédagogie pourrait être une science remonte à la création de la licence des « sciences de l’éducation » créée à l’origine pour les animateurs sociaux-culturels. Le terme de science était inadapté, il aurait plutôt fallu parler de « philosophies », Maria Montessori, Célestin Freinet, Alexandre Sutherland Neill  étaient des philosophes, pas des scientifiques...

Cela ne doit pas pour autant justifier le fait de venir faire son cours les mains dans les poches, faisant confiance à son inspiration... Maîtriser le sujet, savoir ce qu’on va faire, être prêt à toutes les configurations de groupe d’élèves et de déroulement du cours sont des évidences et des nécessités... Jadis, mes petits élèves de CM2 avaient littéralement viré de leur classe un stagiaire qui ne maîtrisait pas son sujet, il avait jugé inutile de préparer sa classe, faisant confiance à son immense talent. Il n’avait pas prévu que mes élèves avaient appris à débusquer les imposteurs.

Donc, je n’ai pas eu le temps de préparer mon cours. Je suis pris à 90% par mon emménagement et par les innombrables formalités administratives inhérentes. Et pourtant je ne pense qu’à ça. Au courrier en retard. Aux articles en retard. Aux démarches en retard. Aux travaux en retard.

Quel bonheur de remonter sur le tatami de Saint Léger du Bourg Denis, le club que j’ai créé en 1981, ce petit club qui est devenu un temps un phare de l’Aïkibudo, célèbre sur toute la planète. J’exagère ? À peine !

Avec Jocelyne, nous avons repris notre entraînement au Kobudo, j’ai beaucoup bégayé au Kenjutsu, un peu ramé au Bojutsu, hésité au Yoseikan Iaijutsu... Dire qu’il y a 2 mois tout se déroulait sur du velours ! Qu’en sera-t-il des Gogyo étudiés cet été ?

Le cours se met en place : six Yudansha du 1er au 4e dan, trois débutants dont deux très grandes débutantes...

Ces deux jeunes femmes sont plutôt menues mais toniques, très souples et... très attentives et dépourvues d’inhibition. Elles observent, appliquent, s’appliquent. Elles ne se posent pas de questions, elles font confiance.

Le comportement des Yudansha est différent, certains d’entre eux sont plutôt inquiets, souhaitent bien faire, se crispent sur la forme plus que sur le fond, se raccrochent à leur expérience et ne font pas ce que je leur montre mais interprètent ce qu’ils ont retenu de ce qu’ils croient qu’il leur a été montré auparavant, ont éventuellement mémorisé une digression pédagogique voire une anecdote en tant que forme canonique. Rien de nouveau dans tout cela. Même le Maître entend dire : « Ça a encore changé... ». Peut-être écrirai-je plus tard un article sur les mémoires et la construction des souvenirs.

Mon objectif pour cette soirée : à partir de Jyunte Dori, appliquer le Te Hodoki, placer quelques techniques en Chika Ma et les transposer en distance Ma. Te Hodoki et Chika Ma ne sont pas de l’Aïkibudo pas plus que B.A. BA n’est pas de la lecture. Ce sont les éléments qui permettront la compréhension du mouvement qui est l’âme de l’Aïkibudo.

 

Déroulement du cours

Échauffement : assouplissement, travail sur les abdominaux, roulades

Te Hodoki : dégagement de base sur Jyunte Dori

Chika Ma : Kote Gaeshi, Neji Kote Gaeshi

Travail différencié : les Kyu continuent l’étude du Chika Ma, les Yudansha passent à l’application en distance Ma.

Constat : la tonicité observée en Chika Ma s’affaisse dès qu’il y a déplacement. De ce fait, c’est Tori qui se déplace autour de Uke qui n’est pas en position favorable pour chuter, au grand étonnement de son partenaire... Je rappelle une définition que m’avait donnée mon Maître il y a bien longtemps : « C’est de l’Aïki(bu)do si c’est beau et efficace ». Pour être beau ce n’est pas nécessairement de la danse, pour être efficace ce n’est pas nécessairement brutal... le chemin est encore long à parcourir.

Chika Ma : Shiho Nage

Travail différencié : les kyu continuent sur le même thème. Les Yudansha passent à l’application sur Omote Yokomen Uchi de... Ude Garami. Rappelons-nous, j’ai affirmé qu’il est possible de faire toutes les techniques sur toutes les attaques, reste à sélectionner les applications les plus pertinentes. En voilà une. Ce qui nous conduit sans peine à appliquer Neji Kote Gaeshi sur Omote Yokomen Uchi.

Randori : randori technique pour les Yudansha

               Initiation au randori pour les 3 kyu avec 3 Yudansha

 

Je me suis notablement rapproché de mon club. Dorénavant, il y aura 2 cours par mois à Saint Léger du Bourg Denis.

 

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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 20:24

Drôles d’oiseaux !

Le stage d’été annuel d’Aïkibudo au Temple sur Lot a fermé ses portes depuis un mois. Mais Temple 2009 n’aura pas été un stage comme les autres. Comme pour fêter son 30ème anniversaire, il a laissé flotter comme un parfum de magie. Je ne sais pas si tous y ont été sensibles car tout le monde ne se sent pas nécessairement attiré par le charme croassant de jeunes corvidés apprivoisés mais la plupart d’entre nous se demande peut-être ce que deviennent Tex la corneille et Anna la pie... 

  

 Tex et Anna me font du charme 

J’ai reçu des nouvelles de Pierre. Il m’a écrit qu’ils sont partis, depuis peu de temps. Tex ne venait plus que par intermittence, accompagné d'une autre corneille et sans s'approcher... Il apparaissait seul, le matin, à l’heure du petit déjeuner, pour réclamer un peu de pain.

Le bébé est devenu adolescent puis jeune adulte, il a trouvé sa compagne (ou son compagnon, il est difficile chez les corneilles, de reconnaître monsieur de madame et il avait été décidé a priori  que Tex était un corbeau, donc un garçon). Les corneilles forment des couples fidèles, à vie et nous leur souhaitons une longue et heureuse vie de corvidé... 

 

Tex et sa nana...

 Pierre et Katja  reçoivent la visite d’Anna la pie tous les 3 ou 4 jours, elle reste une heure et puis s’en va... le Centre Sportif de Lembrun est fermé en hiver et ils étaient inquiets : comment assurer la survie de leurs protégés ? Les voilà soulagés, même s’ils ont le cœur gros de les voir partir. 

L’hiver sera rude !

 La magie sera toujours présente au Centre Sportif de Lembrun. Il y plane un parfum de sérénité, d’harmonie, de plaisir de vivre et de pratiquer son Art favori.

Rendez-vous en 2010, du 19 au 30 juillet. Venez nombreux. 

 

Les Sensei vous attendent !

 

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27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 22:24

Dimanche 26 juillet 2009 : Tex et la pomme

   

 

Lundi 27 juillet 2009

1er cours 8 h / 9 h 15 (thème : éducatifs)

Application des éducatifs, replacement dans l’axe

-         Nigiri Kaeshi : ramener dans l’axe pour fléchir la main, changement de main...

-         Oshi Kaeshi : forme « musculation », forme sur place, forme en avançant

-         Neji Kaeshi :

-         1ère forme : on ne laisse pas la clé se placer

-         2ème forme : la clé est portée, petite rotation du bassin pour casser la clé, entraîner avec une grande rotation du bassin

 

Applications sur Neji Kaeshi

-         Shiho Nage (sans bouger les pieds)

-         Robuse (sans bouger les pieds)

-         Sukui Nage : entrer en croisant, glisser derrière Uke, ramasser les 2 jambes au niveau des genoux, faire chuter devant.

 

2ème cours 10 h 30 / 12 h (du Chika au Ma)

-         sur Dosokute Dori, petit jeu de déséquilibre vers l’avant ou l’arrière

-         applications sur Jyunte Dori, Dosokute Dori, Ryote Dori : placer des techniques extérieures en enroulant la main

 

3ème cours 17 h / 19 h (Katori Shinto Ryu) 
Étude des 2 premiers kata de Kenjutsu

 

une nouvelle stagiaire : Anna, la petite pie tombée du nid

 

 

Mardi 28 juillet 2009

1er cours 7 h 30 / 9 (les Te Hodoki)

L’échauffement, très tonique, est dirigé par Maître Floquet en grande forme matinale. Il enchaîne par l’étude des Te Hodoki sur Ushiro Uwate (uwa = dessus) et Ushiro Shitate (shita = dessous). Les Te Hodoki sur les formes de saisie arrière se déclinent en dégagement par l’intérieur ou par l’extérieur.

Application : toutes les techniques du 1er dan sous les 2 formes d’entrée. Quelques points sont détaillés en ce qui concerne le placement des mains pour obtenir Kote Gaeshi ou Shiho Nage.

Points clé :

-         Ushiro Uwate : travail sur la main faible (sauf dans le cas des doigts crochetés)

-         Ushiro Shitate : les 2 mains sont conduites jusqu’à l’application de la technique

 

2ème cours 10 h / 12 h (du Chika au Ma)

C’est la suite du premier cours. Application des techniques du 1er dans sur Ushiro Uwate, Ushiro Shitate, Ushiro Eri. Les Yudansha ajoutent Uchi Mata Gaeshi et Ude Garami à leur catalogue d’applications techniques.

Ushiro Dori : réaction en fonction de la sensation de poussée ou de traction, stratégie de Tori suivant qu’il se retrouve placé à l’extérieur ou à l’intérieur.

Toutes les explications concernant ces formes de travail ont déjà été publiées à plusieurs reprises et vous les retrouverez en piochant dans le sommaire (fiches pédagogiques).

 

Brèves de l’interclasse :

Litza a été blessée au genou. La suite de son stage est compromise. Il faut se rappeler que dès que nous posons les pieds sur le tatami, notre vigilance ne doit pas se relâcher un seul instant, chacun d’entre nous est responsable de sa propre sécurité et de celle des autres pratiquants.

 

un peu de patience et Litza reprendra son entraînement

 

J’ai reçu ce message d’un certain « Mouser » :

« Bon... les corneilles, les pies... c'est bien joli tout ça mais à quand les photos de poulettes?? »

Qu’entendez-vous par là, mon cher Mouser ?

 

Les activités intellectuelles font indubitablement partie de la pratique de l’Aïkibudo. Je tente vainement d’initier quelques disciples assidus aux arcanes de la navigation sur la Toile. Pas toujours facile...

les neurones et les disques durs s'échauffent... 


3ème cours 17 h / 19 h (Katori Shinto Ryu

Étude des 4 katas de Kenjutsu

 

Mercredi 29 juillet 2009

1er cours 7 h 30 / 9 h (Chika Ma)

L’échauffement est dirigé par Patricia. Le Maître enchaîne sur l’exécution de O Irimi.

-         Chudan : entrer grand Irimi, ventre en avant puis pivoter en esquivant

-         Jodan : esquiver en poussant le corps en avant, parer l’attaque puis appliquer O
           Irimi

Recherche d’un éducatif adapté à O Irimi Jodan par Sylvain et Peter.

Chika Ma : du Te Hodoki (avec atémi) à la technique (sans atémi)

Révision de Shiho Nage sur Ushiro Uwate, Ushiro Shitate, Ushiro Kubi Jime Katate Dori

Application : techniques en Chika Ma

-         les Kyu : toutes les techniques du 1er dan

-         les Yudansha : toutes les techniques à leur répertoire

 

2ème cours 10 h / 12 h (du Chika au Ma)

Le travail a porté sur l’aptitude à appliquer une technique sur toutes les saisies, par exemple Kote Kudaki étudié à partir du kata puis interprété sur les saisies avant et arrière.

L’événement marquant de la matinée aura été la redoutable épreuve acceptée par Sylvain et Peter pour valider définitivement leur accession au grade de 3ème dan : il s’agissait de briser une épaisse tranche de tronc d’arbre d’un atémi franc et déterminé.

 les porteurs et les cibles

 

  Sylvain pulvérise sa cible
 

Peter ne démérite pas

 

Les 2 candidats ont parfaitement réussi l’épreuve et accèdent brillamment au grade élevé de 3ème dan. Toutes nos félicitations.

 

3ème cours 17 h / 19 h (Katori Shinto Ryu

Les kyu : étude des 4 kata de Kenjutsu

Les Yudansha : étude de la Naginata

Les grades élevés : étude des Gogyo no Tachi

 

des poulettes pour "Mouser"
 
Une très belle et très souriante représentation féminine :

 

Jeudi 30 juillet 2009

1er cours 7 h 30 / 9 h (Ryote Ippo, forme Omote)

L’échauffement traditionnel est dirigé par une jeune Batave (au 3ème rang à droite sur la photo). Maître enchaîne avec une application lente et « relaxante » de Shiho Nage sur Ryote Ippo Dori. Il est bon de rappeler que Ryote Ippo Dori est en fait une double saisie Jyunte Dori + Dosokute Dori.

Points importants : placement de la main guide (Te no Michibiki) dans l’axe, tonicité de la main qui permet de conduire Uke.

Défauts constatés : Tai Sabaki approximatif, bras de Uke conduit trop bas, ce qui lui permet de tourner.

Répartition en 2 groupes :

-         les Kyu : toutes les techniques du 1er dan appliquées sur Ryote Ippo Dori

-         les Yudansha : déclinaison des techniques du Kihon Nage Waza Nidan sur Ryote
          Ippo Dori

Dernière partie du cours : les Kyu se répartissent en groupes de 3 et exécutent les techniques sous forme de Randori fluide, alternativement à droite et à gauche.

 

2ème cours 10 h / 12 h (du Chika au Ma)

Suite du travail du 1er cours : recherche de techniques amples réalisées lentement.

Les Yudansha étudient des Sutemi. Les Kyu exécutent les techniques du Kihon Nage sur Ryote Ippo Dori, d’abord 2 par 2 puis par groupes de 3 sous forme de Randori. 

 

 Le petit câlin à Tex, est-ce encore de l’Aïkibudo ? À votre avis ?

 

3ème cours 17 h / 19 h (Katori Shinto Ryu

Les kyu : étude des 4 kata de Kenjutsu

Les Yudansha : étude de la Naginata

Les grades élevés : étude des Gogyo no Tachi

 

Le centre de Lembrun est devenu un véritable paradis pour les oiseaux tombés du nid. Tex et Anna viennent quémander des câlins ou en prodiguer : Tex me lisse les cheveux pendant qu’Anna attend une caresse.

 

 

Ce soir, un nouvel oiseau, le papoute tridane, peut-être jaloux des bébés corvidés, est venu se percher sur mon bras et s’est mis à gazouiller et à me déposer des bisous sur le front !

 

Est-ce encore de l’Aïkibudo ? Qu’en pensez-vous ?

 

Vendredi 31 juillet 2009

1er cours 7 h 30 / 9 h (techniques complémentaires)

Échauffement traditionnel dirigé par une jeune Tchèque (au 4ème rang à gauche sur la photo). Maître Floquet enchaîne sur le Suwari Waza forme dynamique pour finaliser la mise en train. Ce kata sera ensuite appliqué selon la forme traditionnelle.

Aïkibudo self défense, techniques complémentaires :

Étranglement arrière brise-nuque :

1er cas : la prise n’est pas assurée

-         appuyer le menton sur le bras, contrôler le coude extérieur et reculer la jambe
          extérieure en poussant le tronc en avant

-         tirer le coude vers le bas et pivoter sur la jambe arrière pour ramener la jambe
          avant latéralement

2ème cas : blocage de l’épaule arrière

-         descendre sur la jambe intérieure

-         rotation, porter Mae Hiji Kudaki

 

Double Nelson

-         se laisser glisser, bras en l’air, passer sous les jambes de Uke, porter Ashi Tori
          Oshi Taoshi

-         se laisser glisser, bras en l’air, entraîner Uke vers l’avant, crocheter sa tête avec
          les pieds, projeter vers l’avant

-         glisser en levant les bras, descendre genou au sol en crochetant la tête, porter
          Mae Tobu Nage

-         bloquer les bras de Uke dans leur phase ascensionnelle en levant les bras, porter
          Kannuki Hikitate, enrouler en chute avant

-         bloquer les bras de Uke dans leur phase ascensionnelle en levant les bras,
          ramasser ses 2 jambes, porter Sukui Nage

 

2ème cours 10 h / 12 h (Éléments de self défense : les atémis)

Les points sensibles sont le nez, les pommettes, les oreilles, le sternum...

Sode Dori : atémis au visage

-         Encerclement du bras qui saisit la manche par l’intérieur, clé de coude

-         Ushiro Hiji Kudaki

-         Kote Kudaki

 

Encerclement avant par-dessus les bras : atémi à plat sur les oreilles

-         dégagement intérieur dans l’axe

-         dégagement en levant les bras

-         atémi au bas-ventre, Uchi Mata Gaeshi

 

Saisie des cheveux en arrière : Ushiro Geri puis techniques complémentaires à enchaîner

 

Encerclement arrière

-         crochetage avant de se laisser soulever

-         ciseau en cours de lever, revenir face à Uke, enchaîner les techniques

 

Étranglement contre un mur, avec l’avant-bras ou avec les mains

 

Saisie en clé de cou, bras libre : Ashi Tori

Saisie clé de cou, bras pris : encercler la jambe avant, soulever, projeter sur le dos

 

Poussée, clé de bras dans le dos + Ushiro Eri

-         avancer dans le sens de la clé, dégagement type Kote Kudaki

-         enrouler le bras dans le dos, dégagement type Kote Gaeshi

3ème cours 17 h / 19 h (Katori Shinto Ryu

Les kyu : étude des 4 kata de Kenjutsu

Les Yudansha : étude de la Naginata

Les grades élevés : étude des Gogyo no Tachi

 

une cinquantaine de stagiaires pour cette 2ème semaine
 


Hier, Anna a pris son envol et a commencé à explorer les buissons du voisinage puis s’est même risquée à se poser sur les branches moyennes du pin qui borde son parc. Le soir, elle s’est perchée sur une branche, à côté de la véranda. Tex, qui manifestait sa jalousie depuis l’arrivée d’Anna, cherchant peut-être d’abord à la becqueter puis venant réclamer des friandises ou des caresses quand les « nounous » s’occupaient de la petite pie, est venu se percher à côté d’elle... Le matin, à l’aube, il est reparti explorer son espace de jeu, ne revenant que pour me tenir compagnie quand je prenais mon premier thé à 6 h 30...

L’animosité entre espèces s’est convertie en paix et harmonie. Je n’irais pas jusqu’à prétendre que c’est la pratique de l’Aïkibudo qui a permis de rapprocher les corvidés comme elle rapproche les humains de toutes nationalités, ici, sur la tatami du centre de Lembrun.

J’ai simplement trouvé cette image symbolique et porteuse d’espoir et j’ai aimé vous l’offrir. En souhaitant que vous soyez nombreux à venir l’année prochaine découvrir la magie de ces lieux où l’Aïkibudo se pratique dans sa pleinitude.

 

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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 21:58

Stage d’été au Temple sur Lot : le trentième anniversaire

 

Le premier stage d’Aïkibudo au Temple sur Lot s’est déroulé du 23 au 28 juillet 1979. Trente années se sont écoulées et les tout premiers stagiaires sont toujours là pour assister not’ bon Maître et bénéficier de ses précieux enseignements...

Temple-09-g-teau.jpg

le gâteau du 30ème anniversaire

 

Dimanche 19 juillet 2009

Ce dimanche, jour d’arrivée des stagiaires, nous avons découvert un nouvel adepte : il s’agit de Tex, le bébé corneille apprivoisé, qui répond à l’appel de son nom et vient quémander des friandises à l’heure des repas. Nous ne savons pas encore s’il souhaite devenir un nouvel adepte de notre belle discipline.

Je vais m’efforcer de tenir la chronique quotidienne des exploits de Tex et aussi, bien sûr, de vous proposer tout aussi quotidiennement le journal du stage.

 

Temple-09-Tex.jpg

Tex le bébé corneille se fait câliner

 

Lundi 20 juillet 2009

1er cours 8 h / 9 h 30 (thème : travail dans l’axe)

L’échauffement est assuré par Martin « le brave soldat Chveik ». Il propose une série de jeux d’opposition, le dernier étant un jeu de déséquilibre arrière sur Dosokute Dori.

Maître Floquet enchaîne sur cet exercice afin de repréciser le principe du travail dans l’axe.

Dans une approche éducative, Uke saisit Tori en Dosokute Dori au dessus ou au dessous du poignet et Tori doit réagir en fonction de cette saisie vers l’extérieur ou vers l’intérieur en restant dans l’axe.

Applications techniques :

-         Robuse : entrer dans l’axe puis tirer le bras de Uke vers la hanche, placer la main extérieure sur son coude et effectuer un Tai Sabaki extérieur.

-         Mukae Daoshi : entrer en arrondissant le bras de Uke, avancer le pied avant, le bras arrière vient s’appliquer sur le côté externe du visage, une rotation de la main vers l’extérieur provoque une contrainte sur la nuque pendant que la main avant pousse l’épaule de Uke dans un mouvement de croisement des 2 bras.

-         Yuki Chigae : entrer puis repousser le bras de Uke vers l’extérieur, passer sous le bras, pivoter et projeter en Mae Ukemi (les contrôles de Yuki Chigae se font en fonction de la force de la saisie)

-         Ushiro Hiki Otoshi : entrer comme pour Yuki Chigae, projeter en repoussant sur l’arrière.

 

Points faibles observés : le travail s’écarte de l’axe

                                      Saisies manquant de fermeté

                                      Jambes raides, manque d’amplitude dans les mouvements

 

2ème cours 10 h 30 / 12 h (Aïkibudo self defense)

Les Te Hodoki constituent la base de l’utilisation de l’Aïkibudo en self defense.

Une connaissance de la terminologie est souhaitable, voire indispensable pour les enseignants.

Te = main, Hodoki = nœud. Nous traduirons donc Te Hodoki par « dénouer les mains ».

Jyunte Dori (ou plutôt Jyun Katate Dori) : 1ère saisie.

Gyakute Dori = saisie inverse.

Dosokute Dori = saisie au niveau de l’abdomen.

Principes =: dégager en utilisant la partie étroite du poignet, rester dans l’axe.

Jyunte Dori : plier le poignet pour gêner la saisie, fléchir le bras pour amener le poignet dans l’axe, pivoter et dégager en reprenant le poignet de Uke, porter un atémi en restant dans l’axe, revenir en protection.

Gyakute Dori : 1ère forme statique : chasser la main de Uke, ramener le bras devant, repousser le coude, atémi.

2ème forme en entraînant : Tori bloque la traction en ramenant la jambe arrière latéralement, attaquer le pouce en relevant la main dans l’axe de l’avant-bras de Uke, enrouler son bras en le repoussant sur l’arrière puis le ramener sur l’avant, atémi dans l’axe.

Dosokute Dori : dégager, repousser, atémi.

Ryote Ippo Dori : dégager comme Jyunte Dori ou comme Dosokute Dori.

Si les poignets de Uke sont rapprochés, dégager par-dessous. S’ils sont écartés, dégager par-dessus.

Variantes : en enroulant par-dessous ou par-dessus.

 

3ème cours 17 h / 19 h (Kobudo)

Étude du Iai Jutsu de l’école Yoseikan

 

 

temple-09-Tarou.jpg

un stage d’une rare intensité

 

 Mardi 21 juillet 2009

1er cours 8 h / 9 h 30 (thème : autour du Suwari Waza)

L’échauffement ayant été dirigé de façon très « tonique » par Cédric, le Maître enchaîne sur l’exécution du Suwari Waza.

Éléments fondamentaux : rester dans l’axe. Le déséquilibre se construit dans l’axe puis Uke est entraîné dans un mouvement circulaire.

-         Jyunte Dori : déséquilibre arrière suivi d’un mouvement en cercle

-         Ryote Ippo Dori : poussée sur l’épaule accompagnée d’une poussée de la main qui saisit puis action analogue à celle de Jyunte Dori

Ces 2 formes se font en Go no Sen (réaction après la saisie)

-         Mae Eri Yokomen Uchi : bloquer l’attaque au niveau de l’épaule, entraîner comme précédemment

-         Étranglement de face à 2 mains : entrer en baissant le centre de gravité avant que Uke n’ait porté son attaque et repousser en contrôlant les 2 bras au niveau des coudes

-         Ces 2 formes se font en Tai no Sen (réaction pendant l’attaque)

Justification de la position des jambes de Uke après la chute :

-         jambe intérieure tendue permettant la rotation au moment de se relever.

-         jambe extérieure fléchie pour protéger éventuellement le bas ventre.

Maître Floquet propose l’exécution d’un 5ème Suwari Waza : Mukae Daoshi en réponse à Ura Yokomen Uchi. La technique se porte quand Uke tente de se relever après l’entrée.

Application debout : entrer main au niveau de l’épaule de Uke avec une rotation du poignet (comme frapper de la paume au visage) qui provoque le déséquilibre (si Tori entre « droit », les 2 adversaires se retrouvent à égalité. Entraîner avec l’épaule. Renverser avec un mouvement de rotation de la main paume vers l’extérieur.

-         forme classique de Mukae Daoshi

-         Mukae Daoshi Irimi

-         Mukae Daoshi Tenkan

 

2ème cours 10 h 30 / 12 h (Kaeshi Waza)

Le cours reprend sur une exécution de Mukae Daoshi à partir de Jyunte Dori. Puis le Maître enchaîne sur un aperçu des réponses en Kaeshi Waza aux diverses erreurs commises pendant l’exécution de Mukae Daoshi.

-         Saisie à la nuque et tentative de traction vers l’avant : Uke pivote sur lui-même et porte Yuki Chigae

-         Tori porte Mukae Daoshi en laissant un espace libre entre son épaule et la tête de Uke : celui-ci tourne sur lui-même et porte Shiho Nage

-         Tori entraîne trop Uke et son bras se retrouve en arrière : Uke pousse vers son avant et entraîne Tori en chute arrière

-         Tori entraîne Uke en le poussant sur la nuque : Uke descend et porte Ashi Tori Oshi Taoshi

Le Kaeshi Waza n’est pas un contre mais en renversement de situation dans le prolongement du mouvement.

1er cas : Kaeshi Waza en renversement proprement dit en réagissant sur une faiblesse technique

2ème cas : Tori enchaîne une technique sur la précédente qu’il considère trop faible.

Dans le 1er cas, Uke et Tori peuvent enchaîner alternativement des séries de techniques.

Dans le second cas, Tori peut enchaîner une série de techniques dans un état d’esprit analogue au jeu du chat et de la souris...

En aucun cas il n’y a blocage ni brutalité, ce travail doit se faire avec fluidité et détermination, celui qui subit le renversement de situation ne doit pas abandonner son intention d’attaque mais au contraire tenter à son tour un renversement de situation.

 

3ème cours 17 h / 19 h (Kobudo)

Étude du Iai Jutsu de l’école Yoseikan

 

Temple-09-Tch-ques-copie-1.jpg

Les représentants de la Tchéquie exécutent une technique très délicate


Mercredi 22 juillet 2009

1er cours 8 h / 9 h 15 (Nagashi)

L’échauffement s’est conclu par l’exécution de Nigiri Kaeshi, forme variante avec exécution d’un Nagashi.

Maître Floquet précise que Nagashi est d’abord un mouvement des hanches. Il peut s’exécuter sans bouger les pieds, par exemple dans le Kihon Nage Nidan : Ude Kake Mae Hiki Otoshi.

Éducatif : Uke et Tori sont en même garde. Uke attaque Tsuki Chudan. Tori esquive Irimi, son bras arrière vient enrouler le bras de Uke qu’il renverse et projette en « Ushiro Hiki Otoshi / Wa no Seishin »

Applications techniques : Ura Ude Nage

                                      Robuse

                                      Avec changement de garde : Te Uchi Mata Gaeshi

Points clés : déséquilibre maintenu de l’entrée à la projection

À l’issue de la projection, les 2 adversaires regardent dans la même direction

                   Tori fait pivoter Uke puis recule pour l’entraîner,

Il recule la jambe intérieure à l’intérieur des jambes de Uke (il prend sa place) en percutant l’intérieur de la cuisse pour obtenir la projection

 Applications sur Tsuki Jodan, Tsuki Chudan, Jyunte Dori (du Chika Ma au Ma...). Les sensations acquises dans la pratique du Te Hodoki doivent être retrouvées au moment de l’entrée.

 

2ème cours 10 h 30 / 12 h (Te Hodoki)

Mae Eri Dori : 2 formes

- intérieure avec brossage

- extérieure avec dégagement à l’aide du bras (engagement de la pointe de l’épaule)

Point clé : tendre le bras de Uke

Ushiro Eri Dori : avancer pour tendre le bras de Uke, dégager en pivotant

Ushiro Uwate Dori : 2 formes

- en glissant dessous

- en pivotant par l’extérieur

Ushiro Shitate Dori : 2 formes

Ushiro Ryote Dori : “désolidariser” les mains saisies en pivotant les hanches, dégager une main en avançant tout en maintenant les doigts l’autre main de Uke contre le dos, pivoter et dégager.

 

3ème cours 17 h / 19 h (Kobudo)

Étude du Iai Jutsu de l’école Yoseikan

 
Temple-09-Normandes.jpg

Les Normandes très concentrées...
 

Jeudi 23 juillet 2009

1er cours 8 h / 9 h 30 (les Kihon)

L’échauffement est dirigé par Bruno, à la suite de quoi Maître Floquet demande d’exécuter très lentement le Kihon Nage Shodan puis le Kihon Osae Waza.

Les stagiaires sont partagés en 2 groupes

-         les Kyu travaillent le Kihon Nage Waza

-         les Yudansha travaillent les points délicats du Kihon Nage Waza Nidan.


UDE GARAMI  Ura Yokomen Uchi : entrée au-delà de la flexion du coude, doigts vers le visage de Uke, O IRIMI, Uke passe devant, bras vrillé dans la rotation, renvoi dans un mouvement linéaire.

2ème forme : entrée avec l’aisselle sur l’épaule.

 

MAE HIKI OTOSHI Shomen Uchi : l’entrée se fait à l’intérieur des jambes de Uke. Le genou extérieur se pose au sol.

                                         

TE UCHI MATA GAESHI Tsuki Jodan : entrée comme Yuki Chigae au niveau du coude, saisie du Keikogi, faire passer en remontant, bras fixé au contact pendant la traction sur le bras, vers l’avant et le haut, durant la rotation du corps de Tori, puis accentuer la traction du bras vers l’avant tout en reculant le corps pour la percussion de l’intérieure de la cuisse adverse avec le bras correspondant. Le genou intérieur se pose au sol (ne pas confondre avec Mae Hiki Otoshi).

 

UDE KAKE MAE HIKI OTOSHI Tsuki Chudan : esquive Nagashi (sur place « sans bouger les pieds »), le bras entre et vrille en remontant dans l’axe du corps et au dessus de la tête, le corps de Uke se trouve déjà projeté vers l’avant du fait du déséquilibre créé par cette action mécanique, puis pivote pour projeter, la jambe avant bien en ligne sur l’avant parallèlement à l’axe de projection. Le genou intérieur se pose au sol.

 

 

2ème cours 10 h 30 / 12 h (Aïkibudo self défense)

Ce cours est dirigé par le Maître Paul-Patrick Harmant qui tient à préciser qu’il n’y a pas d’une part l’Aïkibudo proprement dit et d’autre part la self défense. La self défense n’est qu’une des formes de l’application de l’Aïkibudo. Les formes self défense sont plus courtes, plus pragmatiques mais contiennent les mêmes éléments que dans la forme qui privilégie l’approche de l’Art.

Principes juridiques : le Sen no Sen ne peut se justifier devant un tribunal, on ne peut répliquer que si on a subi une attaque, pas sous prétexte qu’on a perçu une intention d’attaque...

Le but de notre Art est d’immobiliser un adversaire en préservant au maximum son intégrité physique.

Techniques à mains nues : stratégie contre crochet

-         entrée Irimi, coude en avant, la main sur la nuque de sorte que l’avant-bras  protége le visage. Projection arrière avec barrage (ou O Soto Gari) suivie d’une immobilisation sur le ventre.

-         Saisie au revers et coup à l’abdomen : entrée Irimi jambe extérieure, la main intérieure bloque l’atémi au niveau du coude. La main extérieure saisit la main qui frappe et amorce une rotation amplifiée par la seconde main qui saisit le poignet (analogie avec Kote Gaeshi), projection et immobilisation.

-         Même attaque : entrée jambe extérieure, la main intérieure esquive l’attaque, pivot, Kote Gaeshi, immobilisation

 

Techniques avec Tambo ou Tonfa contre couteau :

-         Ura Yokomen Uchi (intention de lacérer le visage) : esquiver comme pour porter Kote Gaeshi, désarmer en frappant la main qui tient le couteau, renverser sur l’arrière, immobiliser

-         Même attaque : contrôler l’attaque en crochetant avec le Tambo au niveau du poignet. La main libre contrôle la main de Uke entre son pouce et le Tambo. Poussée sur le poignet fléchi avec l’avant bras (analogue à Kote Gaeshi), renverser, immobiliser.

-         Maître Harmant présente le Tonfa, explique ses avantages par rapport au Tambo et démontre quelques applications.

Temple-09-gd-comme--a.jpg un couteau gros comme ça !


3ème cours

Étude du Iai Jutsu de l’école Yoseikan

 

Temple-09-Sylvain-1.jpg

Un espion tente de voler les secrets de l’école.

L’avez-vous reconnu ?

 

Temple-09-Sylvain-2.jpg

L’espion a été démasqué...

  

Temple-09-couple-1.jpg

M. le Président de la FIA est enchanté.

 

Temple-09-couple-2.jpg

les Normands et les Francs semblent réconciliés

 

 

Vendredi 24 juillet 2009

1er cours 8 h / 9 h 30 (les Kihon)

L’échauffement est dirigé par Maître Floquet puis les stagiaires se répartissent en 2 groupes :

-         les Kyu : techniques en Chika Ma

-         les Yudansha : fin du Kihon Nage Nidan


URA MUKAE DAOSHI Mae Geri : Irimi en brossant la jambe de Uke, la main ouverte vers lui pour ensuite faire une forte rotation de hanche qui permet de placer la technique de projection avec Nagashi

 

GYAKU KOTE GAESHI Jyunte Dori + Tsuki Jodan : Hiraki puis replacement du corps en ligne, projection en effectuant Nagashi avec retrait du corps.

 

ASHI TORI OSHI KAESHI Muna Dori : esquiver en avançant, effectuer une pression sur le bras adverse pour déséquilibrer le partenaire en oblique avant sur sa jambe d’appui, puis porter la technique sur cette jambe.

 

2ème cours 10 h 30 / 12 h (Tonfa self défense)

 

UKE

TORI

Migi Kamae

Migi Kamae (tonfa à la hanche gauche)

Avance pied droit pour saisir

Recule pied droit, moulinet du tonfa  pour frapper avec le GB au niveau de la hanche de Uke, replace le PB en avant

Mae Komi Tsuki

Gyaku Tsuki avec le PB

Mae Komi Tsuki

Choko Zuki avec le GB

Esquive latérale, Omote Yokomen Uchi avec le Tambo

Esquive haute tonfa en protection de l’avant-bras

Attaque Ura Sune Uchi

Gedan Barai PB en bas

Kote Uchi avec le Tambo

Esquive Hiki, tonfa à la hanche, PB en avant

Mawashi Geri à droite

Esquive, reprend le PB avec la main gauche, frappe de haut en bas

Ura Yokomen Uchi avec le Tambo

Esquive moulinet haut au niveau du coude, frappe avec le GB

Mawashi Geri gauche

Esquive moulinet bas GB en avant

Tsuki avec le Tambo (ou tentative de saisie)

Esquive moulinet en remontant, reprise du GB avec la main gauche, Kote Kudaki

 

Défense avec Tonfa :

-         Uke attaque Tsuki Chudan. Tori esquive en « piquant » vers la hanche de Uke avec le grand bout. Contrôle du poignet, le couteau est chassé avec le tonfa. Kote Gaeshi est porté avec « l’angle » du tonfa en appui sur la main de Uke. Retournement à plat ventre avec le tonfa dans le pli du coude. Immobilisation.

-         Uke attaque Tsuki Chudan. Tori entre à l’intérieur et contrôle le bras de Uke, petit bout en avant. Il porte Ko Soto Gake et pose son genou sur le mollet de Uke pour l’immobiliser. Il le désarme avec le tonfa.

 

3ème cours 17 h / 19 h (Tambo)

Étude du Tambo no Kata, exécuté en Kumitachi

Défenses avec Tambo :

-         Mukae Daoshi

-         Kote Gaeshi

-         Shiho Nage

-         Kataha Otoshi

-         Kote Kudaki

 

Temple-09-Papoute.jpg

Que s’apprête à faire Tipapoute ? 1..2..3... Devinez...

 

Temple-09-groupe-1.jpg

une soixantaine de stagiaires français, belges, canadiens, russes, tchèques...
 

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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 20:18

 

 

Avant les vacances, j’ai souhaité vous proposer un sujet de réflexion, j’allais dire de philosophie mais je préfère rester modeste. Alors que vous allez participer nombreux aux stages d’été, vivre et pratiquer l’harmonie, rêver, peut-être, d’un monde meilleur, j’ai eu envie d’évoquer le monde ordinaire, avec ses contradiction, ses merveilles et ses médiocrités...

 

On pourrait parler d’un petit paradis. Dès qu’on descend de voiture, on est happé par le panorama dont on ne se lasse jamais, en toute saison, à toute heure du jour...

J’ai découvert cette vallée il y a une quinzaine d’années. J’avais appris qu’un élevage de bisons d’Amérique venait de s’y installer. J’ai profité d’un moment de liberté, par un samedi matin très ensoleillé, pour aller repérer les lieux. J’ai été saisi par l’harmonie du paysage. J’ai découvert un petit village ravissant, Saint Hellier. Presque Saint Tellier, ça se prononce de la même façon ! J’avais envié ceux qui avaient la chance de vivre dans un si bel endroit.

J’ignorais que j’allais y habiter moi-même quelques années plus tard et que j’allais même bénéficier du plus magnifique, du plus magique panorama de la région.

 

 

 

Nous avons emménagé au hameau de La Fresnaye à la mi-octobre 1998. Le temps était superbe, nous éprouvions une formidable sensation de paix, de liberté. La propriété est située en lisière de la forêt. Chevreuils et cerfs, faisans et lapins ne se privent pas de venir s’y ébattre, picorer ou brouter. Rêve d’ornithologue tant la variété et la proximité de passereaux, rapaces, pics et corvidés vient animer ce haut lieu de sérénité. Rêve de botaniste avec ses 6 ou 8 variétés d’orchidées, ses parfums d’origan et de ciboulette sauvage qui flottent sur la pelouse calcicole. Rêve d’entomologiste avec ses innombrables variétés de papillons, ses lucanes cerfs-volants, ses aeschnes, ses demoiselles et ses multiples merveilles volantes. Rêve d’erpétologiste avec ses lézards gris, ses orvets, ses vipères et ses diverses variétés de couleuvres.  Nous étions joyeux, pleins de projets, redevenus adolescents !

En contrebas, une ancienne ballastière a été aménagée en zone d’étangs de pêche où ont élu domicile grèbes et colverts, foulques et poules d’eau, hérons cendrés et aigrettes blanches, cormorans et mouettes. Elle est utilisée par les membres d’une société de pêche privée qui les autorise à pêcher toute l’année. Des gens paisibles qui viennent passer un week-end au bord de l’eau, bénéficier d’une journée de soleil, échapper au stress ordinaire...

Régulièrement, nous allions rendre visite aux familles de rats musqués qui vivaient sur les rives d’un ruisseau situé derrière les étangs. Nous prenions plaisir à observer ces petits cousins des myocastors se prélasser au soleil, en famille, sur des plages aménagées par leurs soins aux endroits où les rives du ruisseau se sont effondrées sous le poids des bœufs qui viennent s’abreuver. Les petits jouaient pendant que les parents faisaient la sieste, grignotaient quelque racine succulente ou allaient récolter les plantes qui constituaient leurs réserves ou servaient à tapisser leur terrier.

 

 

 

Ce fut un petit paradis jusqu’à... la première battue du lundi. Imaginez une vingtaine d’énergumènes vociférant derrière une meute de chiens hurlant, aux colliers armés de clochettes, faisant un vacarme de tous les diables pour rabattre les animaux effrayés vers les « flingueurs » qui les tirent comme les pipes à la foire. Et ça tire dans toutes les directions, sur tout ce qui bouge. Et vingt matamores pas vraiment à jeun et excités par le bruit et l’odeur de la poudre, c’est inutile de tenter de leur expliquer qu’ils n’ont pas le droit de tirer en direction de votre maison. J’ai découvert plus tard leur point faible : ils redoutent d’être photographiés... par des inconnus.

 

 

 

Autre surprise, le mercredi suivant, un autre vacarme, celui d’une meute de chiens courants accompagnés d’un tintamarre de cors de chasse, car c’est jour de chasse à courre qui sera bissé le samedi. Jour de gloire de petits bourgeois déguisés en aristocrates. Ce ne sont pas eux les pires car il y a la horde des viandards. Quarante, cinquante véhicules chargés de toute la famille, du petit dernier à la grand-mère édentée, se livrent à un affreux jeu de piste : grâce au téléphone portable, suivre les cavaliers pour assister en fin de course à la mise à mort du cerf, égorgé à la lance pendant que les chiens s’acharnent sur ses pattes et son ventre. Comme ce sont de bons parents, ils laissent la petite fille ou le petit garçon filmer l’événement. Auparavant, au mépris de toute sécurité, de toute prudence, ils auront foncé sur les routes et dans les chemins forestiers, ignorant le code de la route, négligeant stops et priorités car il ne s’agit pas d’être en retard pour la finale sanguinolente...

 

 

 

Quand sonne enfin la clôture de la période de chasse, nous éprouvons un immense soulagement quoique la chasse à courre bénéficie du privilège de voir sa période prolongée d’un mois pendant lequel la horde devient de plus en plus agressive, arrogante, menaçante avec les riverains. Il y a un quota à respecter sous peine de sanctions financières et les cerfs ont parfois le culot d’être plus malins que les chiens et de parvenir à les égarer.

Il est assez drôle de savoir que le promeneur ordinaire n’a pas le droit de sortir des chemins pour ne pas stresser la faune ni blesser la végétation. Malheur à vous si votre chien est en liberté ! Mais les battues, les chasses à courre, les courses poursuites dans les chemins forestiers ne sont pas considérées comme de sources de nuisance, ne saccagent pas la végétation et ne stressent pas la faune sauvage...

Heureusement, le mois de mars s’achève avec la fin de ces sinistres activités légales que certains ont souhaité voir prolonger sous des prétextes de liberté : le droit de chasse serait un héritage de la Révolution française.

Dernièrement, là-haut, depuis mon magnifique point de vue, j’ai aperçu à plusieurs reprises le vol majestueux de deux grands oiseaux blancs. Un couple de cygnes a choisi un des étangs comme villégiature. Jour après jour, je les observe observer les humains, les apprivoiser, leur donner confiance. Et les humains semblent peu à peu s’adapter, les cygnes se promènent entre les tentes, disent un petit bonjour pour faire tomber les dernières réticences, les dernières craintes.

Enfin, ils ont dû penser que les conditions étaient assez favorables pour penser à fonder une famille. Ils ont bâti leur nid sur une berge, la femelle y a déposé ses œufs et je les vois, l’un couvant, l’autre allant se dégourdir les pattes et s’alimenter avant de remplacer son conjoint.

 

 

 

Un petit paradis, n’est-ce pas ? Le soir, quand j’emmène ma chienne Betty en promenade, nous allons rendre visite aux rats musqués. Nous essayons de les surprendre. Mais d’année en année ils ont semblé plus rares... Je rencontre souvent un vieux monsieur dont la maison est bâtie au bord de la rivière. Il ne se déplace, péniblement, qu’avec des béquilles. Nous échangeons quelques mots au passage.

Un soir, j’ai vu plusieurs rats, inertes et trempés, étalés sur sa pelouse et il semblait très satisfait. Il les sortait d’une cage en grillage, immergée, avec des pommes à l’intérieur. Les petits castors, attirés par l’odeur des fruits, pénètrent dans la nasse, ne peuvent plus sortir et meurent, noyés. C’est légal, ce modèle de piège est déposé et autorisé... Plus tard, je lui ai demandé pourquoi on massacrait ainsi ces charmants animaux. « Ils font du mal ! », m’a-t-il répondu. Je croyais que quand il ne nous reste plus que très peu de temps à vivre, on devenait assez lucide pour apprécier, aimer, respecter la vie, la liberté... Et bien non, ce vieux-là, comme tant d’autres, a encore l’instinct de mort, il n’a rien compris à la vie.

Tout comme cet individu bizarre, albinos, sans âge bien défini, qui attrape les taupes et les accroche aux fils de fer barbelés : « C’est pour effrayer les autres ! »

Et des pêcheurs ont fini par détruire les œufs des cygnes. Ils les trouvent gênants. Eux, ils n’aiment que les poissons d’élevage qui se laissent attraper bêtement, sans lutter, sans défendre chèrement leur vie. Quant au couple de cygnes, il nage désespérément autour des étangs, se demandant ce qui a pu arriver à sa couvée.

On aurait pu croire que c’est un petit paradis. Ça donne à croire que l’être humain est profondément mauvais. Et comme dit le titre d’un ouvrage du grand humaniste, Yves Paccalet : « L'Humanité disparaîtra, bon débarras ! »*.Vous avez dit misanthrope ?

 

 

Et l’Aïkibudo dans tout ça ?

Je voudrais ne pas être pressé mais le temps qui m’est encore imparti

sur notre belle planète bleue m’est chichement compté

alors qu’il me reste tant à apprendre de mes frères humains

et tant à leur donner...

*

« L’homme a en lui le goût de détruire. Et ce n’est pas le prêchi-prêcha des bien-pensants qui mettra fin à cette malédiction, que nous portons dans nos gènes... La saloperie humaine est la même partout. Fort de ce constat, je ne vois pas ce qu’on peut faire d’autre que d’injurier l’humanité, de dénoncer son absurdité et sa cruauté... »

http://www.dailymotion.com/video/x32se0_lhumanite-disparaitra-bon-debarras

 

 

L’homme a en lui le goût de détruire ? La preuve !

 

Et les cygnes dans tout ça ?

Ils sont toujours là.

Je les vois, tous les matins, de là-haut.

Ils tentent toujours de sympathiser avec les pêcheurs.

Certains leur donnent des friandises, à la main.

D’autres, ils semblent les éviter.

Ils ne savent pas que l’homme peut être une sale bête !

Ou alors, ils ont confiance, ils espèrent que tout ça va s’arranger,

que l’humanité va évoluer...

Et l’Aïkibudo, dans tout ça ?
À votre avis ?

 

 

 

 

 

 

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 10:14


Le dernier cours d’une saison s’achève toujours avec une petite touche de nostalgie, comme s’il se projetait déjà dans la brume des souvenirs. À moins que ce ne soit moi qui tente de me préserver d’un temps qui se précipite inéluctablement...

À la fin du cours, je traîne toujours un peu sur le tatami. Hakama et kimono à plier soigneusement. Armes à rassembler et à ranger dans leurs étuis. Dernières sensations à humer et à assimiler : après tant d’années, il y a toujours plus à prendre et à apprendre.

Ensuite, je me rends dans le vestiaire que les participants, déjà douchés, rhabillés et pomponnés, quittent pour se rassembler autour d’un « pot » où je ne tarderai pas à les rejoindre.

Ce soir-là, un jeune élève est resté dans le vestiaire, assis sur la banquette. Un grand sourire illumine son visage. « Je suis heureux ! », me dit-il. Il m’explique alors qu’il a passé une mauvaise journée, émaillée de déceptions, de ratés et peut-être même de petits conflits. Il est venu au cours à presque contre cœur, à reculons... Il s’est forcé, puisqu’il faut l’avouer. Et il est heureux de s’être forcé car il se sent bien, imprégné d’une agréable fatigue qui lui donne la sensation d’exister pour de bon. Les tensions sont tombées, les pensées se sont apaisées. Il est calme. Il est heureux.

C’est ça, l’Aïkibudo. Se dépasser, se forcer s’il le faut, mais pour parvenir à un certain niveau de sérénité qu’apporte le don de soi, l’intensité de l’entraînement, l’attention, la vigilance, le plaisir d’avancer ensemble, de progresser en se laissant porter par l’énergie du groupe et par la confiance du professeur.

À quoi bon parler des techniques abordées, de la théorie exposée, des stratégies développées : un bon cours est d’abord un plaisir partagé et un don réciproque.

Ce petit groupe a développé tout au long de l’année des facultés d’attention, de présence, de vigilance qui m’ont porté pendant mes cours. Savent-ils qu’ils m’ont rendu bien plus que ce que je leur ai donné ?

 

Thème de la séance : techniques arrière, révision de notions théoriques vues précédemment

Principes d’application :

-         sur une sensation de poussée, dégagement vers l’extérieur

-         sur une sensation de traction, dégagement vers l’intérieur

-         placement éventuel d’atémis visant à provoquer une réaction de Uke qui permet le dégagement vers l’extérieur ou vers l’intérieur

Application des techniques le mieux appropriées à la saisie concernée :

-         Ushiro Eri Dori, extérieur : Kote Gaeshi, Shiho Nage

-         Ushiro Eri Dori, intérieur : Robuse (Kote Kudaki, Hiji Kudaki...), Yuki Chigae

 
 

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7 juin 2009 7 07 /06 /juin /2009 11:11

 

Le 2 avril 1959, un jeune homme de 19 ans vit un événement hautement symbolique : il reçoit le grade de 1er dan d’Aïkido Yoseikan et le droit de porter la mythique ceinture noire.

Alain Floquet vient de poser le pied sur la Voie infinie des Arts Martiaux. Cinquante ans plus tard, c’est un grand Budoka qui a été fêté à l’occasion de son Jubilé les 8, 9 et 10 mai 2009.

 

« Au très estimé Maître Alain Floquet,

[...]

Ces dernières années, l’on entend un grand nombre de prétendus budôkas japonais se vanter d’aller enseigner à l’étranger ; en vérité le Budô n’est pas chose à prendre à la légère comme ces gens semblent le penser.

Je considère que vous, Maître Floquet, êtes l’un des rares en ce monde à enseigner le vrai et authentique Budô. C’est pourquoi mes vœux les plus sincères vous accompagnent pour que vous puissiez poursuivre votre Mission d’enseignement au monde entier.

[...]

Du Japon, Yoshi Torikaï. »

 

 

 

Au 21 de l’avenue de la Porte de Châtillon, l’Institut du Judo dresse ses murs à quelques pas du périphérique. Ce matin du 8 mai, nous descendons une volée de marches, nous suivons un couloir qui conduit à un vaste dojo au sol couvert de près de 500 m² de tatami. Sur un espace délimité virtuellement, l’équipe de techniciens peaufine les derniers détails de la démonstration prévue pour la « commémoration martiale ».

Dans cette vaste salle aux murs aveugles, l’ambiance est fébrile. Le trac est palpable. La matinée s’achève, il faut se préparer à accueillir, cet après-midi, près de 350 stagiaires venus de tous les continents.

 

L’Aïkibudo est présent tout autour de la planète, tant en Europe qu’en Amérique du Nord, en Asie en Afrique et en Océanie. Français, Belges, Canadiens, Hollandais, Italiens, Lettons, Marocains, Moldaves, Néo-Calédoniens, Portugais, Tchèques, Roumains, Russes, Suisses et Ukrainiens se sont alignés face au Kamisa : un Tori rouge, un rameau de cerisier en fleurs dans un vase, un Katana et un Kodachi posés sur leur support. Au-dessus sont placés les portraits des Sensei qui ont accompagné Maître Floquet dans son parcours martial : Mochizuki Minoru, Sugino Yoshio et Takeda Tokimune. De l’autre côté du Tori, 3 photographies créent une note d’émotion, une pensée pour les 3 amis, Daniel, Franck et Ginette, qui nous ont quittés récemment.

  

Premier cours, vendredi à 15h. La file d’attente n’en finit pas malgré toute la préparation et l’énorme travail mis en œuvre pour recevoir tout le monde. Du coup, le cours débute avec un peu de retard. Les stagiaires s’accumulent dans le dojo. On est déjà en sueur. Demain une centaine de pratiquants supplémentaires sont attendus. Où les mettra-t-on ?

  

Second cours d’Aïkibudo le samedi matin, le Tatami est plein comme un œuf ! Six lignes de pratiquants s’étendent sur toute la longueur du dojo pour le Ritsu Rei, le salut de cérémonie. Chacun est vigilent, veille à ne pas chuter sur l’autre.

Le Maître organise l’entraînement en vagues successives permettant à chacun de pouvoir s’exprimer… et récupérer. Et finalement, on trouve des solutions, on se crée des espaces et on a le sentiment de vivre un moment d’une extrême intensité.

  

L’après-midi, le cours de Katori Shinto Ryu dans une immense salle au parquet couvert de 1000 m² de tatami donne une nouvelle dimension à l’événement. D’une seule voix, les stagiaires poussent des Kiai puissants lors des révisions des coupes de base. On mesure le travail, l’énergie qu’il a fallu mettre pour construire ce groupe.

 

Cependant, techniciens et personnalités doivent se diriger vers la salle de spectacle du centre sportif Jean Dame où va se dérouler la commémoration martiale de l’événement, en présence de personnalités, dont le premier secrétaire de l’ambassade du Japon.

Moment d’émotion en préface : dans la pénombre de la scène, un guitariste, Philippe Étienne, joue les variations de Yukijiro YOKO, écrites sur le thème d’une célèbre chanson traditionnelle japonaise, Sakura.

La cérémonie est ouverte officiellement par Maxime Delhomme, président de la FFAAA et Didier Ferrier vice-président de la FFAAA et président de l’Aïkibudo.

Le ton solennel et martial est donné d’emblée par Maître Michel Martin qui présente l’art du Kyudo. Suivront le Koshiki no Kata par des maîtres du Judo, un prestigieux kata de karaté par l’équipe de France championne du monde de Kata, la boxe française par le professeur de l’ASPP et son élève, le Kendo où la prestation de Maître Floquet, aux côtés des jeunes experts de la Fédération, nous rappela qu’il avait vaincu 2 combattants titulaires du 6e dan lors des premiers championnats du monde, en 1970 alors qu’il n’était que 1er dan. L’Aïkibudo self defense fut démontré sous forme d’un intermède humoristique. Naginata, Aïkido, Daïto Ryu Aïkijujutsu, Katori Shinto Ryu, Kinomichi et Aïkibudo suivirent, présentés par des techniciens d’exception qui nous ont rappelé qu’il existait bien une grande famille des Arts Martiaux.

André Bourreau, 9e dan de Judo, pour la FFJDA, et Prema Svoboda, président de la Fédération Internationale d’Aïkibudo, prononcèrent les discours de clôture.

Dernier cours ouvert à tous le dimanche matin. Après une révision du Tsuki Uchi no Kata en Kumi Tachi, deux ateliers sont proposés : Aïkibudo self défense et Daïto Ryu.

Le cours de l’après-midi a permis à Maître Floquet de rassembler les Kodansha, les cadres régionaux et les cadres techniques de tous les pays présents. Il rappela que l’Aïkibudo est d’abord une Voie non-violente, une pratique souple basée sur le sens du mouvement où la technique n’est pas un but mais un aboutissement. Il rappela que Mochizuki Minoru fut le disciple de Mifune Kyuzo qui incarna la Voie de la souplesse dans sa pratique du Judo. Maître Mifune était un expert dans la pratique des Sutemi qui furent intégrés dans l’enseignement de l’Aïkido Yoseikan. Ces Sutemi, portés avec fluidité, fournirent le thème du dernier entraînement avant la clôture du stage.

André Tellier

 

Témoignage

Retour sur un rêve éveillé!

Il est clair qu'au-delà de la technique, les liens d'amitié qu'aide à favoriser la pratique de l'Aïkibudo finit par transcender l'ensemble, et encore une fois, je crois que c'est là la vraie mission du Budo, réunir les gens en tissant des liens très solides qui vont au-delà des intérêts personnels de l'individu. Encore une fois, nous en avons eu la preuve lors de ce Jubilé, outre les petits accrocs organisationnels, chacun des individus présents a contribué à ériger le succès de cet événement. Chacun l'a vécu à sa manière, mais le dénominateur commun demeurait l'Aïkibudo. C'est à travers nous tous que le partage se fait et on réalise rapidement que l'Aïkibudo est bien vivant!  C'est la tête remplie d'images et de sensations que nous sommes retournés dans notre quotidien, et ce, avec quelques difficultés. Comment expliquer ce que nous venons de rêver?

Encore longue vie à l'Aïkibudo et à son fondateur!

Mario Pelletier

 

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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 13:58

Tous les élèves présents se sont déjà plus ou moins échauffés... oralement. Le temps est lourd et je viens de me livrer à une heure d’entraînement au Kobudo du Katori Shinto Ryu. Je décide donc de partir tout de suite à l’offensive avec un mouvement qui se prête à l’expérimentation des sensations et à la compréhension de la transition entre la distance Chika Ma et la distance Ma.

 

L’exercice s’initialise en Gyaku Hanmi no Kamae. Je prends la garde Migi Kamae, Uke est en Hidari Kamae. Il avance avec l’intention de me saisir en Dosokute Dori. Je me déplace en Irimi, bras semi tendus et serrés contre mes flancs, en légère oblique par rapport à la trajectoire de Uke qui est alors déséquilibré sur son pied avant. Suite à ma traction de sa main droite, il pivote pour reprendre son équilibre et se retrouve derrière moi. Le mouvement dans lequel il est entraîné lui offre une opportunité de saisie arrière.

 

Dans un premier cas, il va tenter de saisir en Ushiro Ryote Dori. Si je commets l’erreur de laisser traîner mon bras gauche en arrière, il saisit mon poignet gauche et me bloque définitivement : me voilà alors saisi solidement en Chika Ma ! Au contraire, je l’incite à accroître son action sur l’avant pour saisir mon poignet. Il se place de la sorte suffisamment en déséquilibre pour que je puisse le projeter en posant simplement mon genou gauche au sol avec un léger mouvement de recul de mon corps qui crée un vide dans lequel il va chuter.

Cet exercice éducatif, apparenté au Wa no Seishin, décrit une stratégie, une recherche de la sensation de Irimi, un bon contrôle du déséquilibre de Uke.

 

Si Uke parvient « presque » à placer Ushiro Ryote Dori, je vais porter Kote Gaeshi : j’exerce un pivot des hanches vers l’intérieur en « abandonnant » mon bras droit qui s’enroule autour de mes hanches. Ma main gauche vient derrière mon dos, pouce en l'air, saisir le poignet droit de Uke par-dessous. Un Nagashi pied avant permet de libérer mon poignet droit, je suis alors bien placé pour porter Kote Gaeshi ou Neji Kote Gaeshi en Irimi ou Tenkan. Cet exercice propose une succession de déplacements en spirale qui proscrit l’emploi de la force et développe la fluidité.

Autre forme plus « sophistiquée » : je glisse mon pied gauche devant mon pied droit en décrochant ma main gauche. Une rotation extérieure vers ma droite déroule mon bras droit et me place favorablement pour porter Kote Gaeshi...

 

Une réaction différente de Uke l’incite à tenter de saisir mon épaule gauche avec sa main gauche. Je porte Yuki Chigae en glissant sous son bras gauche : projection vers l’arrière, vers l’avant, immobilisation. Possibilité de passer sous l’autre bras... Cet exercice demande de la précision, du contrôle, et surtout jamais de brutalité !

 

Uke modifie sa première saisie pour conclure en Ushiro Uwate, je réagis en portant Mukae Daoshi. Il s’agit d’abord de « jeter » les bras de Uke en soulevant ses 2 bras, mains superposées au niveau de mon front puis de le déséquilibrer latéralement en pivotant et en le repoussant avec le coude. Un dégagement approximatif permettrait à Uke de placer Ude Jime. Étude de l’immobilisation suite à Mukae Daoshi et de 2 façons d’amener Uke à plat ventre.

 

La réaction la plus évidente de Uke pourrait bien être de tenter Ushiro Eri Jime. Je réponds en plaçant Shiho Nage. La saisie en Chika Ma impose un certain nombre de contraintes (dégager l’étranglement, esquiver l’armlock...) qui ne doivent pas exister si l’exercice a bien été exécuté avec la sensation du mouvement : en distance Ma, on ne se laisse pas saisir. Au moment où Uke prépare le verrouillage du col, Tori glisse sous son bras (première opportunité : Yuki Chigae sur la main qui tente de saisir le col) puis tire le bras droit de Uke devant lui, il est maintenant en position pour appliquer Shiho Nage.

 

Ces trois saisies, Ushiro Ryote Dori, Ushiro Uwate, Ushiro Kubi Jime, sont explorées systématiquement. Il est possible de sortir de 2 façons différentes d’une saisie arrière : en avançant en croisant pour tourner vers l’extérieur ou en glissant sous un bras.

 

Les sensations de mouvement, de fluidité et d’efficacité apportent beaucoup de satisfaction aux pratiquants de tous niveaux. Le rythme du travail est rapide, léger mais intense.

Ce type de travail redonne confiance à des pratiquants en proie au doute, qui se sentent lourdauds et sont facilement déstabilisés au cours du randori.

 

Pas de fiche pédagogique, cette fois-ci, mais la narration d’un cours complétée de quelques remarques. J’ai pensé que c’était un moyen de faire passer les sensations...


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Vous vous gaussez volontiers de ces petits vieux qui traînent leur arthrose sur le tatami... Vous doutez de leur efficacité...

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C'est la rentrée?

23 septembre, c'est l'automne. Non, c'est la fête à Neuneu, ça mitraille dans tous les coins. Vous ne le saviez pas? Tuer est aussi un loisir.



En quelle année le Cera a-t-il été créé?

Parution au Journal Officiel N°13 du 16 janvier 1975, page 685 :
19 décembre 1974. Déclaration à la préfecture de police. Cercle d'étude et de recherche sur l'aïkido. Objet : étude et recherche des différentes techniques et leur pratique au travers des différentes écoles pratiquant l'aïkido. Siège social : 103, avenue Parmentier, 75011 Paris.
Une histoire du Cera

 


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Le nouveau coq dansa...


Pire de pire...
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Connaissez-vous le p2p, abréviation de peer to peer, qui pourrait se traduite par d'égal à égal? C'est un système qui permet de télécharger gratuitement toutes sortes de vidéos, mp3, etc...
homme-53.gif
Étant très curieux de nature, je suis allé voir ce qui s'y passe et, comme j'ai des idées très originales, j'ai lancé une recherche sur Aïkibudo. Et que croyez-vous qu'il se passa? J'ai trouvé un fichier intitulé Aïkibudo, tradition et évolution et il s'agit bien du contenu de notre cassette.
Alors, pensez-vous qu'il soit raisonnable d'investir beaucoup, beaucoup d'énergie et de moyens financiers pour éditer un document dont le contenu sera aussitôt en libre-service chez la Mule?